Rap'n'Metal

Rap'n'Metal

...

 Vidéo disponible sur la clé USB donnée au jury dans le dossier.

 

 

 

 

Conclusion écrite :

 

Grâce à notre étude nous pouvons désormais répondre à notre problématique. Les diverses dimensions historiques, économiques, politiques, culturelles et sociale (ou sociologique) se vérifient avec l’exemple du rap et du metal. Nous allons tenter de répondre avec précision.

 

Tout d’abord la dimension historique. Dans un point de vue d’histoire de la musique, les deux partagent une même origine, le Blues, qui apparaît comme une forme d’émancipation chez les esclaves noirs Américains dans ses prémisses, à l’instar des futurs fans et musiciens du rap et du metal, où la musique représentera la même chose. Ensuite il est intéressant de remarquer que pour le metal, il exerce une certaine emprise dans son avènement, sans pour autant être déterminant, mais on observe des allusions à celui-ci à travers des sous-genres de metal contestataires envers la société.  Pour le rap au contraire, il exerce une certaine emprise, notamment à travers une Amérique qui s’estime comme le modèle à suivre a tout point de vue. En effet malgré ses prémisses plutôt festive incarnées par les block party, plusieurs groupes à partir de 1985 dénonceront les conditions de vie dans les ghettos et même le racisme, d’une Amérique, sensée représenté la réussite.  De plus les premiers rappeurs sont noirs, et leurs revendications font directement échos à l’héritage de le traite négrière.

 

Tout cela nous montre que les mouvements musicaux possèdent aussi une dimension politique.

En effet de nombreuses revendications sont observables dans le rap, à travers ses différents genres, dénonçant le racisme, les inégalités sociales, les ségrégations, la misère, les injustices ou encore  la discrimination.  De plus la dénonciation du racisme envers les noirs, fait écho au mouvement Black Power des années 60. De même dans le metal, il existe des sous genres, qui expriment aussi des critiques politiques, contre la guerre froide, ou le racisme et le néo nazisme. Bien que moins marquées dans celui-ci, elles ne sont pas négligeable.

 

Ensuite la prise d’ampleur de ces mouvements s’effectue par une économie musical, qui gravite autour des musiciens et des fans, il est marquant de voir dans le rap, comme dans le metal, nombres de majors, ou labels, qui cherchent le profit, avec la promotion du CD.  La publicité joue alors un rôle très important pour tous types d’événements et d’objets. mais aussi dans la promotion de concerts, de festivals ou encore de produits dérivés. D’ailleurs l’’impact de ces produits dérivés est mesurable dans le metal, avec un grand nombre de sites internet spécialisés dans la vente merchandising, mais aussi par une mode très visible et ostentatoire.  Pour le rap au contraire les produits dérivés s’intègrent plutôt bien à la mode actuelle, et contrairement au metal, ses produits dérivés se vendent aussi sur des sites généralistes. Enfin les médias vont jouer un rôle particulier dans la prise d’ampleur de ces deux mouvements, et contribuer indirectement à leurs économies respectives. il existent tout d’abord de nombreux magazines spécialisés qui traitent du sujet, mais aussi des émissions de télévision, de radio ou encore des sites internet spécialisés. De plus, les médias peuvent aussi être vecteurs de nombreuses prénotions et stéréotypes présent dans l’esprit des gens de nos jours.

 

En effet, la dimension sociale, que nous traitons ici comme sociologique est indissociables d’un mouvement musical, pour le rap, comme pour le metal. Pour ces mouvements, on observe de nombreuses prénotions, diffusées autant par les médias de masse, que dans des articles de journaux. Évidemment il faut prendre du recul vis à vis des mouvements eux mêmes, ce ne sont pas que les médias qui diffusent ces prénotions. Les thèmes, les paroles ou l’imagerie de ces mouvements peuvent tout d’abord heurter les sensibilités, mais aussi des sous genres précis, et des actes de certains artistes, peuvent contribuer aux prénotions. Ensuite par rapport aux fans de ces deux mouvements, il est frappant de voir l’unité qui se dégage d’un groupe secondaire comme les fans de metal, beaucoup moins fort chez les fans de rap. Certains objets comme le CD, les produits dérivés ont une importance particulière pour les fans, de même que des événements, comme les concerts ou les festivals, mais aussi les rap contenders, l’importance des paroles et de la dénonciation,  et une expression corporelle et vestimentaire très marqué dans le metal. Qui accentuent d’un part l’unité du groupe des metalleux, mais d’autre part, l’envie de montrer sa passion, et de la vivre de manière très intense, comme le montre les pogos et les autres danses propre au metal.

 

Enfin la dimension culturelle des mouvements musicaux n’est pas négligeable, outre l’histoire de ces mouvements, il se dégage une réel diversité de styles et d’influences émanant de tous types de domaine, comme la littérature, l’art, le cinéma, la mythologie, l’histoire, la politique, ou encore d’autres styles de musiques. Cette diversité d’influences est non seulement incarnée par les nombreux sous genres qui structure le rap et le metal, mais aussi le développement d’un art associé au rap, et au metal, volontiers contestataire, comme les pochettes d’albums ou les graffitis. Inévitablement la réussite et l’impact de ces mouvements se mesure grâce à ce qu’ils inspirent par la suite. Il existe de nombreux films documentaires traitant des deux mouvements, mais des fictions l’utilisent aussi à des fins symboliques, en général, le rap est traité avec sérieux, tandis que le metal, fait souvent office de comédies, mais des contre exemples existent.


Pour terminer sur le sujet, le rap et le metal apparaissent à leur manière comme, des formes de contestations, il serait donc intéressant de voir si d’autres domaines extra-musicaux possède aussi une dimension contestataire, notamment dans la littérature, l’art graphique, ou encore la peinture. 


06/03/2015
0 Poster un commentaire

...

Pour conclure ,et terminer la partie sociologique du TPE, nous avons décidé, d’éclaircir le jury sur certains événements et/ou objets qui ont une importance a l’égard des fans de rap et de metal.


Après avoir longuement discuté sur divers aspects des fans de metal, dont leurs origines sociales, leur découverte du mouvement, leur attachement à celui-ci, ou encore leurs préférences, il nous faut enfin s’attarder sur les événements et objets qui ont une importance à leur yeux. Comme toutes études, ce titre est une indication. Nous avons donc pris la liberté, dans un des axes les plus pointus, de s’écarter légèrement du titre, non seulement pour ne pas surcharger la partie précédente, mais surtout pour mieux comprendre les fans de metal.

 

La notion de groupe social et de réseau est intéressante pour ces amateurs. Un groupe social désigne l’ensemble des interactions (directs ou indirects) entre individus. De plus il faut que l’individu ait conscience d’appartenir au groupe et que les membres du groupe est conscience que l’individu fasse partie du groupe. Il existe plusieurs types de groupes, comme le groupe primaire, de petit taille dans lequel dominent les relations directes et intimes, avec une forte cohésion sociale. Le groupe secondaire,est de grande taille, dans lequel dominent les relations indirects et utilitaires, avec une faible cohésion sociale.

 

Selon ces définitions, et le fait que les groupes primaires concernent surtout les amis, la famille et le voisinage, les fans de metal sont admis dans les groupes secondaires. Or selon notre étude et nos observations, il est évident que le groupe des fans de metal, est certes, un groupe secondaire, mais assez atypique, qui partage de nombreuses caractéristiques avec les groupes primaires. Tout d’abord car il existe un terme que nous n’avons pas encore évoqué pour désigner les amateurs de metal, il s’agit de metalleux. Ce terme est le seul désignant une communauté de fan dans le monde de la musique. Bien que rockeur soit utilisé dans le monde du rock, il désigne essentiellement les musiciens pratiquant du rock. Dans le cas des metalleux, cela désigne essentiellement les fans.

 

Ce terme est intéressant car il témoigne en partie de la force et l’intimité qui lient un individu au metal et à sa communauté, il est fréquent, et même parfois symbole de fierté de dire “je suis un metalleux” dans le milieu, selon une fan “Ce sont les fans les plus loyaux”. La seconde explication possible est certainement une volonté de se démarquer des autres styles de musiques à travers ses fans, ce qui est propre au metal. Ensuite il faut savoir que les metalleux utilisent un signe très important pour eux, utilisé en concert ou entre eux pour se saluer, que l’on nomme “le signe des cornes du diable”. Cela témoigne du fait que les membres de ce groupe, en plus bien évidemment de vêtements et d’un mode caractéristique que nous aborderons peu après, se reconnaissent par le biais d’un signe corporelle, ce qui est assez rare dans l’ensemble des activités culturelles existantes, surtout avec une telle utilisation.

 

Ceci ne fait que confirmer la force des liens qui lie un individu au metal. Bien entendu dans un groupe primaire, tous les membres ont des relations intimes et directs, pour les fans de metal, bien que les relations ne soient pas intimes, elles sont assez directs et un sentiment de sympathie mutuelle est observable entre deux fans qui se rencontrent pour la première fois, en général. Cela montre que malgré une cohésion sociale sensée être faible dans un groupe secondaire, les fans peuvent s’apprécier et discuter du simple fait qu’un des deux portent un t-shirt de groupes ou se rencontrent en concert. Ainsi l’ensemble des metalleux apparaissent comme un groupe secondaire, mais assez soudée et fort. Les réactions à la question “que pensez vous des fans de metal” en témoigne : “ “Le métal est une grande famille” ou “Des gens très respectueux et ouverts d'esprit pour la plupart”, d’autres néanmoins prennent du recul vis-à-vis du mouvement “Très gentil dans l'ensemble. Peut être moins ouvert d'esprit qu'ils le prétendent ..” ou “Mitigé, comme dans tous les milieux il y a de bonnes et mauvaises personnes. Mais globalement j'ai l'image d'une communauté solitaire, fraternelle, avec beaucoup de valeurs et de second degré.”, mais la dominance de termes renvoyant à la solidarité et à la gentillesse sont marquants.

 

Ensuite, nous parlions de l’importance ce certains objets et événements pour un fan, et il est évident que la notion de réseau chez les fans est importante. Certains fans aiment aller rencontrer de nouveaux fans, pour discuter, échanger, ou même créer un groupe. De nombreux moyens existent comme internet qui fait augmenter l’ensemble des relations, les concerts, ou encore les magazines. En effet de nombreux groupes sur les réseaux sociaux (comme “Metalleux de France” sur Facebook) et de forums existent sur internet.

oppo.png

Capture d'écran de la page Facebook, Metalleux de France, qui compte 5 459 membres au 1er Mars 2015.

 

Les fans peuvent alors rencontrer des gens qui partagent les même préférences musicales metal, apprendre des choses sur des groupes ou débattre. De même dans les concerts les fans peuvent se rencontrer très facilement, car ils s’amusent ensemble, ou portent des t-shirts des groupes qu’ils aiment (Environ 22 % des fans vont en concert pour rencontrer du monde).

 

Enfin les magazines servent aux petites annonces, certains cherchent des gens pour discuter, d’autres des musiciens etc. Ainsi le metal apparaît aussi comme un lien socialisateur très important, en plus du goût pour la musique, les metalleux vont rencontrer de nouvelles personnes, et de ce fait vont évoluer, de diverses manières, comme en adoptant une nouvelle mode vestimentaire, en écoutant de nouveaux groupes, en utilisant de nouvelles normes et valeurs. L’enjeu de la socialisation grâce au metal n’est pas négligeable, il est fréquent qu’une entraide mutuelle existe entre les fans, notamment pour la création de groupes de musiques (par exemple un fan qui fait jouer ses relations pour trouver un batteur), le covoiturage de concert, ou tout simplement pour répondre à un questionnaire sociologique fait par des lycéens. Une réaction à la question “Que pensez vous des fans de metal” témoigne de ce que nous venons de développer : “C'est une communauté pour laquelle j'ai beaucoup d'affection, il y a énormément de gens biens, sympas, avec qui il est facile de se lier. Allez à un concert de metal, et vous vous retrouverez à passer la soirée avec de nouveaux potes, autour d'une bonne bière! C'est probablement l'une des communautés les plus unies que je connaisse. Je me sens totalement en osmose avec les autres metalleux, surtout en live.”

   

Pour continuer sur les événement et objets ayant une importance pour le fan, il faut bien entendu aborder le cas du concert.  C’est tout simplement un évènement où la majorité des fans (38 %) déclarent dépenser sur un an entre 100 et 300 euros.

Image 1.png

 

Les raisons qui motivent les fans pour y aller sont (plusieurs réponses étaient possibles), les groupes proposés (93%), mais aussi pour s’amuser, notamment en faisant des “pogos” (54%), ou encore parce que des amis y vont (38%) et découvrir de nouveaux groupes(40%).

opopopopopdxegcg.png

En général c’est en concert que nous observons la mode vestimentaire metal dans toute sa splendeur. Le concert constitue un lien très fort avec la musique, notamment avec le groupe, où le fan peut enfin voir ses idoles, et entendre la musique d’une manière différente que sur format CD, mais on observe aussi en concert le contentement de se retrouver avec d’autres fans pour apprécier la musique. Tout ces faits se retrouvent illustrés notamment grâce à l’expression corporelle des fans.

 

Basiquement, plus les fans bougent ou crient, plus le concert est plaisant, bien entendu certains groupes ou sous genres ne sont pas propices à une expression corporelle intense, avec des groupes comme Opeth, Windir, ou encore Enslaved.


Concert de Vreid, groupe comprenant des membres de l'ancien groupe Windir, qui n'existe plus depuis la mort de son chanteur en 2004. Lors de ce concert ils reprennent des morceaux de Windir, et des morceaux de leur groupe, dans un style similaire, le public ne fait pas de pogos, ou de pratiques violentes. Ce concert est un live proposé par Arte Live Web du Hellfest 2014.

 

Il est à noter que ces formes d’expressions corporelle sont souvent inspirées de d’autres mouvements musicaux. L'expression corporelle la plus commune est bien entendu l’utilisation des cornes du diables mais une autre aussi répandu se nomme le “headbanging”. Elle consiste à balancer la tête d’avant en arrière, ou en faisant de longs mouvements circulaires, et en générale, les cheveux longs rendent la pratique plus intense. D’autres “danses” et pratiques plus brutales apparaissent comme les pogos qui voit les metalleux se bousculer les uns les autres, occasionnant quelques mouvements de foules, Sylvain Jérôme note avec ironie sur ce qui est écrit sur les places que “Placement libre prend ici un sens particulier. Les mouvements de foule [...] sont susceptibles de te propulser en des points divers de la salle, et ce à tout moment”, d’autres pratiques comme les “wall of death”, “les circles pits” ou les “slams” sont très utilisés.


Exemple d'un immense Wall Of Death au Hellfest 2014, lors du passage du groupe Dagoba, la vidéo a été ajoutée sur youtube par le batteur du groupe et est tiré de Arte Live Web.

 

Bien entendu nous pouvons nous interroger sur le bien fondé et la dangerosité des ces pratiques, selon les fans, très peu de blessures ou d’accidents arrivent (selon un fan : “70 concerts par an depuis 7 ans, parfois vu quelques fractures [...], mais jamais de violence gratuite. Le danger est minime.”), et la bienveillance règne entre les metalleux, car ils se surveillent les uns les autres, pour éviter justement les accidents. Il n’est pas rare que lorsque que quelqu’un chute lors d’un pogo, une dizaine de personnes se précipitent pour relever le malheureux.

 

Selon nos observations, on peut théoriser que le metal et les concerts sont une sorte de “défouloir” où les fans peuvent laisser leurs violences, leurs rages, et leurs tracas ressortir grâce à ces pratiques, sans réel risque pour les autres, cela apparaît plus comme une libération de ces maux, pour des pratiques assez brutales. Mais c’est aussi un moyen de se sentir en osmose avec la musique, et écouter celle-ci d’une manière différente que le format studio, comme nous l”avons dit.

 

 

Enfin pour terminer sur les concerts, ils est à noter que le festival possède aussi un intérêt pour le fan, en plus de pouvoir voir un grand nombre de groupes, il apparaît comme un événement majeur de l’été pour un fan, pour rencontrer du monde, découvrir de nouvelles choses, ou acquérir du merchansing et des CD de manière plus simple, car d’immenses stands de ventes sont mis à disposition des fans. L’importance du festival s’estime avec les dépenses durant toute la durée de celui-ci, entre 100 et 300 euros en majorité (33%).

dépense hellfest.png

Les festivals les plus fréquentés selon les dires des fans sont le Hellfest (48%), l’Xtrem Fest (27%) ou le Motocultor (15%).

festiv.png

 

Il est à noter aussi l'intérêt pour les festivals étrangers, bien que la majorité des interrogés n’ont jamais été à l’étranger pour un festival (74%), 8 % d’entre eux ont été au Wacken Open Air en Allemagne et au Sonisphère (présent partout en Europe)  et 7 % au Graspop Metal Meeting en Belgique.

 

Ensuite, un autre objet ayant de l’importance pour un fan de metal est le CD. Bien que de nos jours, avec le développement de internet, les industries musicales ont subi la crise du CD de plein fouet, en effet la majorité des fans en possèdent moins de 50 (46%) et dépensent moins de 50 euros pour eux (38%), il reste néanmoins un des objets le plus prisé par les fans.

Image 12.png

Image 13.png

 

En effet la majorité d’entre eux préfèrent le CD (75%), et malgré le fait qu’il ne l'achète pas forcément, ils peuvent l’écouter ou le télécharger sur internet, d’où encore une fois l’importance de ce média pour le metal, défendu d’ailleurs par Patrick Roy plusieurs fois à l’assemblée nationale. L’achat de CD se fait sur différents lieux et plateformes, en voici un exemple :

Image 14.png

 

Le CD plaît aux fans pour diverses raisons, la pochette, souvent très détaillée plaît aux fans, ensuite le contenu est aussi intéressant pour le fan et enfin le fait de collectionner un grand nombre de CD est important pour les fans. Aider la scène metal est aussi une des raisons d’achat de CD, au lieu de la télécharger sur internet. Le CD constitue une entité et un ensemble de morceaux, contrairement à d’autres styles de musiques, il est étudié et construit par les musiciens en profondeur, par passion et pour les fans.

 

Ainsi, de nombreux fans estiment que “dans un album de metal, rien est à jeter”, bien que comme partout de mauvais albums existent, il n’est pas rare d’entendre des albums où la majorité des titres sont intéressants, ou du moins l’ensemble. “Le remplissage”, terme péjoratif désignant un artiste qui place une ou deux chansons intéressantes et accrocheuses dans un album, puis qui doit remplir celui-ci avec d’autres chansons qu’il n’avait pas prévu de composer est peu utilisé dans le metal. Des exceptions encore une fois, existent bien entendu mais la passion qui anime les musiciens pour créer de nombreux titres est très répandu, il suffit de lire des magazines pour voir que dans les interviews, les musiciens “ont soif de composer”, et cette passion s’en ressent lors de l’écoute du l’album par les fans.

 

En général, le metal demande, surtout pour ses albums, plusieurs écoutes , pour les assimiler complètement. De ce fait les conditions d’écoute sont importantes, certains s'allongent sur leur lit, dans le noir, d’autres écoutes leurs albums dans un milieu naturel, comme la forêt, les bords de plages, ou tout simplement à la campagne. Ce qui domine est l’écoute de l’album seul, sans rien faire d’autre, pour s’immerger au maximum. Les sensations sont très diverses, quand à l’écoute d’un album, encore une fois, les styles influencent sensiblement ces sensations, le Death Metal, donnent “la rage” selon un fan, mais d’autres styles peuvent rendre heureux, triste, mélancolique, et selon un fan “une sensation de [..]produit terminé” est très agréable à l’écoute.

Enfin pour terminer sur les objets ayant de l’importance pour les fans, il ne faut bien évidemment parler de la mode vestimentaire et du merchandising. Voici

quelques graphiques qui témoignent de leur importance.

Image 15.png

Image 16.png

 

Sur la mode vestimentaire, à l’instar de Fabien Hein, nous pouvons nous appuyer sur le travail de George Herbert Mead et Erving Goffman. Ils “soulignent

l’importance d’autrui dans la construction de sa propre identité, que ce soit pour se différencier ou pour se conformer, mais également, pour se présenter aux

autres ou s’en protéger”. En d’autres termes, pour un individu, l’importance des autres n’est pas négligeable dans la construction de son identité. Cette

“présentation de soi est exprimée par notre habillement, nos comportements, nos propos etc.”, et cette présentation de soi est en lien direct avec le metal.

En effet, comme abordé plusieurs fois, il existe une réel mode vestimentaire metal. Selon les styles elle varie, comme vu lors de la partie sur les produits

dérivés, de plus il est à noter que de nos jours, l’abandon de stéréotype comme les cheveux longs se retrouve illustré dans des styles comme le Neo-Metal

ou le Power Metal.

 

Selon nos observations et Fabien Hein, les premiers genres musicaux metal se sont emparés d’une mode vestimentaire devenant une

norme, or a ou évoluer, disparaître, être réactivé par nostalgie, et de nouveau évoluer, en rajoutant des modes vestimentaires plus conformes à la mode

actuelle. Selon Fabien Hein, “la constitution d’une communauté de goût articulée autour d’un genre musical peut être un élément de réponse à la quête

identitaire de la jeunesse” Cette phrase fait bien évidemment référence au merchandising qui comme on l’a vu prend différents formes. Le fan de metal aime

collectionner et accumuler des objets renvoyant à ses groupes préférer, en témoigne simplement les achats de t-shirts à la fin du concert où se trouve la

date du-dit concert à l’arrière, pour “prouver que j’y étais”.

 

Un dernier aspect de ce merchandising est la veste à patch. Le patch est généralement le logo

du groupe ou la pochette d’un album cousu sur un quadrilatère plus ou moins grand. Ces patchs sont ensuite cousu sur des vestes en jean. Selon Martin

Popoff & Malcolm Dome, “les patchs sont devenus les cartes de visite du fan de metal. Grâce à eux, des amitiés se sont créées, des groupes se sont

formés et des couples se sont même mariés !” Ainsi, les patchs apparaissent comme un lien socialisateur très important pour les fans de metal, en plus de

représenter, “une carte de visite” ou une “carte d’identité” selon les metalleux et les auteurs que nous venons de citons.

Melchior-Patches-Noisey-06.jpg

Veste à patch, tiré d'une photo prise au Hellfest 2014, prise par le site noisey.vice.com, pour un sujet intitulé "Les vestes à patch du Hellfest 2014".

 

Nous pouvons aussi observer dans le milieu du Black Metal, pour les fans et les musiciens, l'importance d'un maquillage spécifique au metal, que l'on nomme le Corpse Paint. Introduit par des groupes comme Kiss, Alice Cooper, ou encore Mercyful Fate, dans le milieu du Black Metal, il peut servir à diverses choses.  Son origine vient des chevaliers teutoniques qui se maquillaient le visage en défi contre la mort, en effet le Corpse Paint est un maquillage noir et blanc, peint autour des yeux et des lèvres. Dans le Black Metal il est utilisé en général pour accentuer des expressions de visages, et rendre les musiciens encore plus démoniaques et malsain. Les premiers qui l'utilisèrent furent dans le milieu Black Metal, les membres de Mayhem, notamment à la personne de "Dead" ou Per Yngve Ohlin de son vrai nom. Beaucoup l'utilisent désormais à des fins symboliques de nos jours, et il est difficile d'estimer le nombres de groupes où de musiciens qui l'utilisent mais il est admis, que ce type de maquillage fasse partie du folklore du Black Metal, et il est important comme symbole de ce mouvement tant pour les fans que les musiciens, comme une sorte de traditions. Bien entendu des groupes ne l'utilisent pas dans le Black Metal et certains l'utilise dans des genres périphériques.

 

WATAIN.png

Erik Danielsson, chanteur de Watain, avec un corpse paint, pour accentuer ses expressions démoniaques. A noter que son corpse paint n'est pas que noir et blanc ici, il a ajouté du rouge.

 

De plus le corpse paint est aussi utilisé dans le rap, dans un sous-genre que l'on nomme l'horrorcore, aux même fins.

 

Pour terminer il est intéressant de voir que les fans de metal cherchent à se montrer à l’écart de la société, de ses normes et valeurs, tout en cherchant à se faire reconnaître, par exemple en allant en masse signer des pétitions, pour demander des excuses sur des émissions les critiquant, ou en s’indignant dès que quelqu’un les critique.


 

 Les fans de rap constituent en eux mêmes un groupe social secondaire,(ce terme a déjà était expliqué pour la même sous partie sur metal). Nous avons pu constater dans notre étude que les amateurs de rap ne formaient pas un groupe aussi visible et uni que les “metalleux”.(attention il existe tout de même des amateurs de rap qui partageant un style vestimentaire, ainsi qu’un comportement commun visible). Le style vestimentaire des fans de rap est mieux accepté par les personnes extérieurs au mouvement que celui des “metalleux”, nous pouvons donc dire que le rap est intégré ou en tout cas mieux intégré que le style “metalleux” dans notre société.

 

Cependant le rap regorgent d’une multitude de facettes, ce qui permet aux fans de s’illustrer ou pas, dans un certain mode de vie ou un groupe social en particulier. Par exemple, il existe aujourd’hui une organisation qui se nomme “les rap contenders” et qui privilégient le rap d’improvisation, ainsi les jeunes rappeur débutant dans le domaine ou encore les professionnels du milieux organisent des “battlesqui s’effectuent en face a face ou en groupe, le but est de “clasher” son adversaire avec le plus de pertinence possible dans un temps limité. Cette organisation prend de plus en plus d’ampleur, de même que les jeunes organisent eux mêmes maintenant ces battles, et est devenu un événement très important.


Vidéo, best of des rap contenders, publié le 22 mars 2014, par la chaîne youtube "Rap Battle Best Of.

 

 

Ensuite il existe aussi des fans de rap qui décident de se mettre à écrire des textes pour ensuite les rapper entre amis, certain de ces groupes font succès et deviennent des professionnels de la scène comme le groupe “sexion d’assaut” ou encore “1995”.


Bla Bla Bla, du groupe 1995, extrait de l'album Paris Sud Minute, publié en 2013.

 

Pour notre dernier exemple sur les différents rassemblement en lien avec le rap, on peut parler des fans de rap qui associent souvent le rap à l’art est notamment au grafitti”. En effet le graffiti est souvent associé au rap, car tout comme le rap, le graffiti est un art qui pronne surtout la violence, car d’une part car les “graffitis” sont souvent dessinés sur des murs et ceci est illégal, mais aussi car ces dessins représentent souvent des écritures, ou encore des objets déformés et qui peuvent marquer la plupart des individus. Tous cela montre une volonté des amateurs de rap, de se socialiser, grâce à divers événements comme faire des graffitis ou écrire des paroles.

grafiti 1.jpg

grafiti 2.jpg

grafiti 3.jpg

Plusieurs exemples de graffitis de rue, tirés des photos du site, le-graffiti.com, un site spécialisé dans l'étude et la promotion du graffiti et su street art.

Comme beaucoup de mouvements musicaux, ils existent beaucoup de prénotions qui sont plus ou moins véridiques sur certains aspects du rap. Nous l’avons déjà évoqué, mais ceci constitue une importance pour les rappeurs et leurs fans, car soient ils contribuent à ceci, soit ils s’indignent et critiquent ces prénotions (consciemment ou inconsciemment) dans leurs paroles. Le rap est souvent caractérisé par les individus extérieurs au mouvement comme violent, ce qui est la vérité, d'ailleurs c’est sûrement pour cela que beaucoup de personnes y voient en ce mouvement de la délinquance…

 

Attention, violence et délinquance ne sont pas la même chose, à l’instar du metal les paroles et la musicalité peuvent être violents, ce qui ne veut pas forcément dire que les fans et les pratiquants de ces deux mouvements soient des délinquants.

 

Certes il est indéniable que certains amateurs de rap sont confrontés à la délinquance, mais malheureusement les individus ont tendance à rejeter ce mouvement et à en avoir peur pour quelques personnes, comme le metal qui entache ce mouvement.

 

La violence fait partie et a toujours fait partie du rap (qui est un mouvement contestataire), mais aussi de notre société.

 

Il est important de souligner pour ceux qui s’indignent de voir tant de violence dans certains couplets de rap que la violence a toujours constitué un ingrédient majeur de la littérature:  “L’illiade” ou “La chanson de Roland” décrivent avec une précision chirurgicale les blessures infligées aux combattants, ainsi que les drames de “Shakespeare” qui  sont remplis de « bruit et de fureur », la violence des scènes, l’obscénité des mots n’y a rien à envier aux paroles du rap.

chanson roland.png

Extrait de la chanson de Roland, XIIème siècle, auteur inconnu. Le passage ici montre une scène particuliérement violente de bataille.

 

Même l’auteur de la “Genèse” déploie une ironie morbide en nous racontant comment Abraham fait porter à son fils Isaac le bois de son propre holocauste. Il ne faut pas prendre toutes les paroles des rappeurs au second degré, puisque en effet à travers la violence de certains textes de rap, se cache des métaphores, par exemple l’image du “revolver” peut désigner le micro, ainsi le micro devient une armes à feu, la scène un lieu de meurtre imaginaire et les couplets des chansons, des balles a tête creuse. Tout sa pour désigner l’impact que veut avoir les rappeurs sur la société. Ainsi la violence est une partie intégrante du rap et elle est indissociable de ce mouvement, mais est aussi très importante.

 

Depuis 1990, le rap “engagé” a laissé place au rap “commercial”, ainsi dans la recherche du profit, les rappeurs vont utiliser des symboles en rapport avec l’agressivité et la délinquance , car il est vrai que la majorité des jeunes de milieux défavorisés, qui sont en contact avec la délinquance, écoutent du rap. On peut l’expliquer par le fait que le rap donne une image qui se rapproche du vécu quotidien des ces jeunes, c’est alors qu’ils peuvent se retrouver dans un style, ces milieux défavorisés sont souvent reculés et un peu exclus de la société, c’est donc pour cela que le rap leur donne une impression d’appartenance à quelque chose de populaire et qui se rapproche de la société.

 

40000 Gang avec Booba, morceau Vrai, 2014, clip plutôt agressif où les rappeurs parlent d'armes, de guerre etc. qui peut contribué aux prénotions.

 

Malheureusement, les symboles utilisés ne sont pas toujours de bonne augure. Les clips de raps montrent aux jeunes la délinquance avec notamment la drogue omniprésente, la femme est souvent considéré comme seul élément de décor…

 

Clip de rap, de Gradur, de Sheguey 9, avec ISK, MSG, qui montre la violence de certains groupes de rap qui font l'apologie de la violence, notamment ici où il demande "sortez les pe-pon" ici les fusils à pompe, il dit par exemple : "une balle sur ta race de victime parce que tu fermes pas ta gueule de fils de pute" ou  "si ce bâtard te regardes de travers vas y shoot le au pe-pon" (encore une fois allusion au fusil à pompe).

 

(Cependant certaines femmes exercent le rap et s'intègrent totalement a ce milieu).

 

Les rappeurs s’illustrent souvent comme des personnes “riches” avec des voitures de luxe, des colliers en or… ce qui donnent envie aux jeunes de faire pareil (ceci est un phénomène de société), mais seulement pour aboutir à leurs fins, ils s'introduisent dans des milieux illégaux tel que le commerce de la drogue, le vol ou encore dans des carambouilles plus ou moins sérieuses. L’argent est donc un des principaux symboles du rap de nos jours, enfin dans le rap commercial, il existe bien évidemment du rap qui critique ces aspects de la société, et même du rap qui critique des rappeurs qui font l’apologie de l’argent.

 

Bigflo & Oli, Gangsta, 2014, qui critique admirablement tous ces stéréotypes  véhiculés par de nombreux rappeurs dans leurs clips qui peuvent influencer

Ils existent aussi certaines villes qui sont symbolique du rap.

 Bagdad et aussi Babylone sont deux villes emblématique du rap, car elles sont toutes les deux associés à la violence. La “Bible” fait de Babylone la ville du symbole de la corruption et de la décadence, ainsi les rappeurs l’utilisent pour illustrer de la manière la plus évidente qu’il soit leurs messages.






05/03/2015
0 Poster un commentaire

...

Après avoir parlé de l'avénement des deux mouvements et de leurs contextes respectifs, il nous faut terminer sur leurs évolutions, et leurs éventuels diversifications. En d'autres termes, que devinrent ces deux mouvements dans les années ou même les décennies qui suivirent ses débuts, et que sont ils devenus aujourd'hui.


 

Tout d’abord selon Fabien Hein, le metal s’est structuré en trois phases : durcissement, radicalisation et métissage musical. Nous allons les étudier. Comme vu lors de la première partie, le metal correspond tout d’abord à un durcissement musical, que l’on observe dans bon nombre de groupes aux influences blues et rock, mais qui jouent plus rapidement et avec plus d’efficacité. Ensuite vient donc la radicalisation, qui s’opère dans les années 80 grâce à des groupes anglais qui influent des groupes étant dans une logique de surenchère. Enfin le métissage correspond à une face d’affinage des genres de metal, où un grand nombre d’influences l’enrichissent de plus en plus, notamment de d’autres mouvements musicaux, depuis la fin des années 90.

 

Entre le milieu et la fin des années 70, les premiers groupes de hard rock et de heavy metal (Black Sabbath, Judas Priest) sont extrêmement populaires, mais le succès grandissant du mouvement punk, incarné par les Ramones et les Sex Pistols commence à faire de l’ombre au metal, le public ne cherche plus à s’amuser et à se divertir dans des grands spectacles sombres et théâtralisés, les revendications du punk sont en effet plus proches du peuple. C’est dans ce contexte, où le punk incarne la musique la plus extrême, la plus underground, qu’un renouveau du heavy metal va s’opérer et va devenir immensément populaire partout dans le monde, grâce tout d’abord à une nouvelle vague de heavy metal Britannique (NWOHMB), une singularité intéressante pour un sous genre de metal exclusivement britannique.


Anarchy In The UK, Sex Pistols, 1976, Cette chanson, assez représentative de l'esprit punk, est une sorte d'apologie de l'anarchie, qui est au sens stricte du terme un modèle politique sans dirigeants, ni dirigés.

 

 

Tout d’abord un groupe un peu à l’écart du metal mais classé tout de même par les amateurs de metal dans la NWOHMB, le groupe Motörhead. Il incarne une symbiose entre blues, rock, punk, hard-rock et heavy metal, dès la fin des années 70, et touche un public très large et est toujours une influence dans le rock et le metal, grâce notamment à un chanteur au look atypique, Lemmy Kilmister, qui porte un chapeau de cowboy, un blouson noir et une cartouchière. De plus sa voix, guttural, qui se trouve être une prémisse des futurs techniques de chant metal, presque hurlé est assez spéciale et donne un caractère unique à leur musique. D’ailleurs malgré sa classification dans le metal, Lemmy Kilmister estimera que son groupe joue simplement du rock’n’roll, mais l’esprit du groupe se rapproche sensiblement des amateurs de metal.


Extrait du concert de Motörhead au Wacken Open Air, 2014. L'intérêt réside surtout au début du concert, on y voit le chanteur Lemmy Kilmister avec son look atypique, et qui annonce au public "We are Motörhead, and we play rock'n'roll", phrase emblématique du groupe et plus largement du rock.

 

Dans la même période donc, de nombreux groupes, de NWOHMB apparaissent, la shéma musical est simple, l’efficacité et la rapidité, en utilisant de nombreux solos. Ainsi Saxon, Def Leppard, Satan, Venom ou Iron Maiden sont issus de ce mouvement et sortent tous une poignée d’album entre 1980 et 1985. Nous avons décidé de nous attarder sur deux groupes, Iron Maiden et Venom, qui sont représentatifs de cette époque et constituent des influences majeurs pour ce que l’on appellera plus tard le metal extrême, une radicalisation musicale du metal. Iron Maiden, pour sa part utilise une imagerie surtout axée sur la mort, mais avec une théâtralité et une énergie unique sur scène, et des textes qui cherchent à distraire mais étant le fruit d’influences très diverses, le groupe porté à partir du troisième album par Bruce Dickinson, un chanteur, mais aussi écrivain et pilote de ligne, peut revendiquer nombres d’influences littéraires (Le fantôme de l’opéra de Gaston Leroux) dans la chanson Phantom Of The Opera, ou encore Sa majesté des mouches de William Goldinf pour Lord of the Flies ), historiques (La vie d’Alexandre le grand pour Alexandre The Great ou le débarquement en Normandie le 6 juin 1944 The Longest Day, où le groupe aborde la difficulté des soldats américains qui arrivent en France), cinématographiques (Le filme la guerre du feu de Jean-Jacques Arnaud en 1982 avec Quest For Fire) mythologiques (Flight Of Icarus) et bibliques (Purgatory).


The Trooper, Iron Maiden, Live Download festival, 2013. Issu de l'album piece of mind en 1983, ce morceau s'inspire du poème "la charge de la brigade légère", de Lord Tennyson, et parle d'un soldat mort au combat lors de la guerre de Crimée (une guerre qui a eu lieu entre 1853 et 1856). Le live témoigne aussi de la postérité du groupe malgré leur âge, à travers le public, et de leur énergie encore visible sur scène

 

La rapidité,l’efficacité et l’énergie développé sur scène du groupe influencera nombre de groupes autre qu’Anglais comme Accept en Allemagne, Vulcain en France, ou encore Mercyful Fate au Danemark qui joueront un metal plus rapide que le groupe et avec d’autres revendications comme Accept dans Stone Evil qui parle de la montée du néo-nazisme dans nos sociétés. Il est important de savoir que Iron Maiden est considéré comme un groupe très influent dans le metal, et est très respecté, son impact même sur le metal en général n’est pas négligeable.

 

Durant la même période un groupe beaucoup plus sombre émerge, il s’agit de Venom. S'inspirant de nombreux stéréotypes propres au satanisme, abordant uniquement des thèmes macabres, et utilisant le pentacle satanique sur des albums à faible productions (Un album à faible production donne en général un statut underground, revendiqué par de nombreuses formations de metal), devient le groupe le plus extrême du metal à l’époque et devient une pierre angulaire de la création de ce que l’on appellera le trash metal, le death metal ou encore le black metal. La rapidité de groupes comme Accept, Judas Priest ou Iron Maiden et même la noirceur de Black Sabbath et les textes de Necromandus et Black Widow constituent aussi des influences importantes.

Countess Bathory, Venom, Live Hammersmith Odeon, 1985. Ce live témoigne du son crue et agressif utilisé même en live. La chanson pour sa part, sortie en 1982 sur l'album "Black Metal", aborde la légende de la comtesse Bathory, qui se serait baigné dans du sang de vierges pour rester jeune éternellement, ce qui montre l'intérêt du groupe pour des thèmes macabres.

 

La radicalisation commence avec le Thrash Metal dans le milieu des années 80, inspiré de la scène punk, il se détache du reste du metal et n’aborde plus des thèmes fantastiques, mais des sujets plus proches de leur contexte social, dont la fin de la guerre froide avec des paroles pour le désarmement nucléaire chez Megadeth, ou des paroles sur les problèmes auxquelles la jeunesse est confronté dont les drogues dures chez Metallica et des dénonciations du racisme dans nos sociétés chez Kreator. Cependant certains groupes comme Slayer. Le groupe reste dans la veine horrifique et occulte ouverte par Venom, et deviendra par la violence de sa musique et de ses textes une influence majeur du Death Metal avec Venom.


Holy War...The Punishment Due, Megadeth, 1990. Ce morceau aborde les guerres saintes, notamment entre protestants et catholiques en Irlande du Nord.

 

Ainsi dans la même période apparaît le Death Metal, avec des albums à faibles productions, il aborde essentiellement des thématiques horrifiques et gores inspirés des films d’horreurs de John Carpenter, Sam Raimi ou Ruggero Deoadato, le tout dans une atmosphère lourde et pesante en étant assez rapide dû à des accordages à la guitare plus graves qu’à l'accoutumée, des blasts beats (Batterie joué en rafales) et l’utilisation d’une technique vocal, le chant guttural. Les groupes les plus connus sont Death, Obituary, Possesed, ou encore Cannibal Corpse.


Bande annonce d'une réédition de L'exorciste, film datant de 1973 de William Friedkin, certainement une influence du Death Metal, avec d'autres film d'horreurs et de série Z.

 

  Stinkupuss, Obituary, 1989, qui témoigne de la sensation d'atmosphère musical lourd et oppressant, en plus de l'enregistrement de basse qualité.

 

Enfin vient le Black Metal, avec des prémisses dans les années 80 avec Bathory et éventuellement Venom sur certains morceaux, mais une deuxième vague Scandinave dans les années 90 apparaît, plus abondante, qui définit réellement le style. Avec des albums à faible production, inspiré par les textes de Niestzhe, de Tolkien, de littérature mythologique et occulte et des groupes de la prémisse des années 80, il aborde principalement des thèmes blasphématoires, satanistes, occultes mais aussi mythologique et païen. Il est aussi née en réaction au Death Meatl, les premiers musiciens de Black Metal estimaient que les groupes de Death Metal était corrompu par l'industrie de la musique, et qu'il n'était plus "underground", un aspect très important du Black Metal qui cherche à se placer à l'écart de toute industrie musical et de la société. De ce fait sa musicalité apparaît malsaine pour un néophyte, très froide, avec un chant hurlé, une imagerie noir et blanche, des guitares et une batterie frénétique. Volontairement misanthrope, des musiciens de ce mouvement ont participé à des incendies d’églises, et des meurtres.

 

burzum.jpg

Pochette de L'EP de Burzum, un groupe de Black Metal, sortie en 1992. On y voit l'église de la stavkirke de Fantoft après son incendie la même année en Norvège. Le multi-instrumentaliste du groupe, Varg Vikernes est soupçonné d'y avoir fortement participé.

 

Or il serait réducteur de réduire le black metal à se dimension macabre, comme le font nombre de personnes, même au sein de la scène metal tant il est riche grâce à de nombreuses influences nouvelles qu’il s’est approprié de nos jours, de plus il fait désormais les têtes d'affiches de festival, et à un peu perdu de sa dimension underground chez de nouveaux artistes, ou chez des évolutions des premiers groupes, l'exemple typique est Enslaved, qui a évolué et dispose d'une très bonne production. Les groupes fondateurs de cette deuxième vague sont Burzum, Immortal, Emperor et Mayhem, en Norvège, encore une fois, c’est surtout une scène national qui définit un sous genre, à noter que des groupes comme Blasphemy au Canada, Impaled Nazarene en Finlande ou Marduk en Suède sont aussi des groupes emblématiques de cette période, sans pour autant être Norvégien.


Transilvanian Hunger, Darkthrone, 1994, un grand classique du Black Metal, où l'atmosphère très froide est accentuée par le clip et le morceau à faible production, au chant du chanteur et à la batterie et les guitares frénétiques.

 Il est important de savoir que dans de nombreux genres de metal, comme le Death Metal, le Black Metal ou même le Metal Atmosphérique, les paroles ne constituent pas l'aspect majeur (bien que des contres exemples existent), c'est plutôt la recherche d'atmosphère, lourd, parfois malsain, sombre qui prédominent, notamment avec la voix qui peut apparaître comme un instrument à part entière.

 

Parallèlement à cette radicalisation deux scènes apparaissent, le Doom Metal et le Hair (ou Glam) Metal. Le premier s’inspire surtout de Black Sabbath et cherche à créer une dimension pesante en jouant très lentement. Généralement avec des disques à faibles productions, les artistes fondateurs sont Pentagram, Saint Vitus aux Etats-Unis et Candlemass en Suède. Le Glam Metal, lui s’inspire de romantisme, mais aussi de la philosophie sex, drugs and rock’n’roll avec des artistes ayant des aspects androgynes. Immense succès commercial pour ce mouvement où les morceaux sont parfois formaté pour la radio, plus court et surtout dans une veine hard rock efficace. Les groupes les plus connus sont Bon Jovi, W.A.S.P ou encore Steel Panther.

Enfin le metal subit selon Fabien Hein à partir des années 90, un métissage, apparaît alors de nouveaux genres et de nouvelles caractéristiques pour les mouvements existant comme le Death metal mélodique (moins brutal et rude que le Death Metal classique), le Black metal symphonique (avec des arrangements aux claviers donnant une atmosphère plus douce à des morceaux assez noir) ou encore le Thrash Death ou le Black Thrash, des combinaisons entre deux sous-genres.

SteelPanther.jpg

 Photo issu de la biographie de Steel Panther, metalorgie.com; Elle montre bien l'aspect androgyne recherché par ce groupe de Hair Metal.

Forever My Queen, Pentagram, 1999, Ce morceau montre bien l'influence de Black Sabbath, et l'aspect pesant et relativement lent de ce sous genre de metal.

Les principaux nouveaux genres sont vers la fin des années 90 et aujourd’hui : :

 

  • Le neo-metal, inspiré de hip-hop, de rap, de Thrash Metal de Hardcore et de Fusion, il aborde comme le Thrash Metal de thèmes tirés de l’actualité, ou plus proches de revendications populaires avec des groupes comme KoRn, Slipknot ou encore System Of A Down, tous connaissant un immense succès commercial.  

    Violent Pornography, System Of A Down, 2005, album Mezmerize. Dans cette chanson le groupe aborde un sujet de société, la banalisation de filles dénudés, de gens nus dans les publicités et du sexe en général à la télévision, qui est vendeur pour les chaines, pour eux, (ceci est une traduction des paroles) "le sexe ça fait vendre alors on en met partout, les gens seront heureux et resteront à regarder notre chaîne"

                                                                               

  • Le fusion, un mélange entre rap et metal issus des prémisses de Anthrax avec Public Enemy et même Aerosmith er Run DMC. avec des groupes comme Rage Against The Machine, Pleymo ou Limp Bizkit, ou plus récemment Rise Of The Northstar.

Killing In The Name, Rage Against The Machine, 1992, un morceau emblématique de ce qu'on appelle la fusion, on ressent des influences rap, ainsi que de metal dans le morceau, qui critique et fait des allusion au ku klux klan, qui entretiendrait des liens avec l'état en témoigne la traduction des paroles :  "some of those that work forces, are the same that burn crosses" = "Certains de ceux qui travaillent [au service de] la force, sont les mêmes qui brûlent des croix"

 

  • Le metalcore, un mélange entre du hardcore et du metal, qui alterne passages mélodieux dans une veine heavy metal et des passages plus violent, avec des musiciens charismatiques qui plaisent à la jeunesse, Des groupes comme Avenged Sevenfold, Trivium ou Bullet For My Valentine sont emblématiques.

Tears Don't Fall, Bullet For My Valentine, 2005, grâce à ce morceau très connu du groupe, nous pouvons ressentir des influences heavy metal mais aussi de hardcore.

 

  • Le folk metal qui combine musique folklorique et metal, avec des thèmes myhologiques de différentes cultures, comme celte avec Eluveitie, Slaves avec Arkona ou Scandinave avec Moonsorrow. Il est important de savoir que de nombreux débats existent pour savoir quelles groupes s’approprient ce qu’ils considèrent comme folklorique, sans pour autant avoir l’esprit du folklore du pays, notamment avec Eluveitie, que le public estime comme une réappropriation erronée d’une culture folklorique sans s’intéresser réellement au sujet. Le genre pagan metal (metal païen) existe aussi pour qualifier certains groupes de folk metal. Enfin, on peut se demander si certains groupes, comme Melechesh qui s’inspire profondément de la culture orientale, n’est pas plus folklorique dans son esprit que certains groupes comme Korpiklaani et Eluveitie, souvent critiqués à ce sujet.

Inis Mona, Eluveitie, 2008, de l'album Slania, le groupe ici mèle un morceau plutôt Death Metal avec une reprise aux instruments folklorique d'un vieux morceau celtes, connus en Bretagne sous le nom de "Tri Martolod" grâce à l'arrangement de Alan Stivell, un fort côté festif se dégage de ce morceau, qui parle d'un druide qui a atteint un âge honorable sur une petite île et qui réfléchit à sa vie passée.

 

  • Le metal symphonique, qui ajoute des inspirations musicales classiques, des chanteuses à voix lyriques à son metal, teintée de romantisme et d’anti-violence, d’anti-racisme et de paix. Le terme est aussi sujet  débat.

Amaranth, Nightwish, 2007, un morceau qui allie metal et influences symphonique, ou même pop, grâce à la voix de la chanteuse et de l'introduction du morceau au piano.Ce morceau parle d'un fleure ayant la réputation de ne pas se fanée.

 

  • Le metal industriel, qui ajoute des sonorités inédites, comme des passages de musiques électroniques, avec des groupes comme Rammstein, Marylin Manson ou Rob Zombie.

Dead City Radio And The New Gods Of Superdown, Rob Zombie, 2013, ce morceau utilise des passages électroniques inédits pour donner de nouvelles sonorités à un metal, entre thrash et heavy, porté par la voix de Rob Zombie, chanteur emblématique de ce mouvement. Il est aussi réalisateur de films d'horreurs.

 

De plus il existe encore de nombreux sous-genres que nous ne développerons car il nous faudrait plus de temps, comme le power metal, le grindcore, le sludge, le stoner, le visual kei, le viking metal, le groove metal etc.  

Ainsi le metal a connu différentes phases qui ont abouti à sa structuration et son développement ceci est comparable, à ce qu’observe Nathalie Heinich dans l’art contemporain. “Les transgressions accomplies dans l’art contemporain [...] sont elles-mêmes transgressées, [...] étant donné l’inévitable épuisement des critères transgressables : d’où la tendance à l'éclectisme qui aujourd’hui la situation de l’art contemporain” Ceci explique donc la possibilité d’un métissage récent du metal, qui dans les années 80 jusqu’au milieu des années 90; était plutôt dans une logique de surenchère et de transgression choquante permanente et qui désormais avance, avec une certaine hybridation dû à de nombreuses influences musicales, politiques, sociales, littéraires etc. Il est aussi intéressant de noter l’abondance d’influences diverses présente dans tous les sous-genres de metal, comme le cinéma, la mythologie ou même la philosophie, destinés à de nombreux auditeurs, les amateurs de film d’horreurs peuvent se complaire dans le death metal, ceux qui ont des revendications politiques dans le thrash metal etc. De plus il est aussi important de remarquer que certains mouvements naissent dans une zone géographique particulière, prenons l’exemple du death metal née surtout en Floride avec de nombreux groupes originaires de cet état. Son hybridation mélodique est essentiellement née en Suède.

 

Au niveau de la scène française, malgré ce que l'on peut croire, elle est très active. Des groupes comme Gojira, Loudblast, Dagoba, Alcest ou encore Rise Of The Northstar sont assez connu en Europe et dans le monde. Gojira est d'ailleurs le premier groupe Français a avoir fait une tournée en Amérique sur son seul nom. Bien entendu la France dispose de diverses scènes, comme le Black Metal Français, est très apprécié en dehors de nos frontières, et au niveau du Hard Rock, nous connaissons Trust et Vulacain, qui sont assez connu. Notre but n'est pas de nous concentrer sur la scène Française, mais nous devions l'évoquer.


Live du groupe Français Gojira, à la Brixton Academy de Londres en 2013, du morceau "The Gift Of Guilt" de l'album "L'enfant sauvage" paru en 2012.

 

Enfin la musique classique a une influence sur le metal, qu'elle guide certaines compositions, que de passages apparaissent ou encore que des musiciens comme le groupe Dark Moor reprennent des morceaux de musique classique. Par exemple on peux entendre un extrait de la lettre à élise, de Beethoven dans le morceau Metal Heart de Accept, ou encore un passage de Mars, The Bringer Of War, dans le morceau Am I Evil de Diamond Head. De nombreux musiciens s'inspirent donc de musique classique pour donner un côté grandiose à leur musique, il est à signaler, que le multi-instrumentaliste du groupe Bathory, Quorthon, a utilisé aussi des influences de musiques classiques dans ses compositions.

 Extrait de "Mars, The Bringer Of War", de l'oeuvre pour orchestre "Les Pkanètes, de Gustav Holst , 1914-1917.

 Extrait de Am I Evil, de Diamond Head, 1980.

 

Il arrive aussi que des orchestres reprennent des morceaux de morceaux metal, c'est le cas par exemple du morceau Jotunheim, de Moonsorrow.

 Bien entendu, de nombreux exemples existent, mais il serait bien trop long d'en parler dans le cadre de notre étude.


Version Orchestre du morceau Jotunheim de Moonsorrow, par le "Symphonic Orchestra Gold, QL Goliath".


 

A sa naissance, le rap émergeait du blues et était donc qu’un seul et unique style. Au fil du temps, il a évolué et donné naissance à son tour à plusieurs “sous-catégories”, ou sous genres, chacun porteur de différents messages et par différents moyens. Nous avons déjà évoqué lors de l'avènement du rap, le dénommé “rap west coast”, il nous faut dès à présent nous attarder sur les autres sous genres notables :

 

Dans le rap il y a plusieurs styles avec leurs propres univers, leurs influences, leurs messages et leurs histoires, nous allons aborder autant leurs influences musicales que littéraires.

 

Tout d’abord le G-funk, ou le ghetto funk, est un genre dérivé du rap west coast. Ce genre raconte les thèmes de la violence, les drogues ou les armes, et se rapproche de l’hédonisme, c’est a dire rechercher le maximum de satisfactions et de plaisir. Ce style, influencé par  l’univers de Californie et la funk, est très mélodique et il s’oppose donc au rap hardcore de New-York. Dans les clips ainsi que dans les paroles les femmes sont apparentées à des objets.


Still D.R.E, Dr Dre, 2001, morceau emblématique du group et exemple de G-Funk. On ressent une forte influence du rap west coast, relatif à ce genre.

Il y a bien évidemment le gangsta rap, qui a certains points communs avec le G-funk, il est lui aussi issu du rap west coast. On peut y trouver fréquemment les thèmes de la réussite dans les paroles. La réussite sous multiples formes, la plupart du temps économique, avec l’argent a outrance, le plus souvent acquis par le commerce de la drogue. Mais aussi la réussite sociale: car les fondateurs du gangsta rap prônent le fait qu’ils sont partit de rien pour ensuite être riches, talentueux et avoir du succès. Il y a aussi la réussite avec les femmes. On peut sentir que ce genre a baigné dans la délinquance et dans le vice, d’autres sujets plus sombres y sont abordé, comme les meurtres, les activités illégales, les règlements de comptes entre gangs. Ses fondateurs parlent aussi de façon récurrente de haine envers la police et le gouvernement, l'homophobie et la misogynie.

P.I..M.P, 50 cent, avec Snoop Dogg et G-Unit, 2003, morceau de 50 cent, un artiste emblématique de Gangsta Rap.

 

Pour continuer, un style de rap assez critiqué: la dirty south. Il est très influencé par les clubs de strip tease d’Atlanta, la mélodie ressemble a celles que l’on peut trouver en boite de nuit. Les paroles y sont crus et sombres.

Bend Ova, Lil Jon avec Tyga, 2014, on y ressent une forte influence des musiques de boîte de nuit, et des boites de strip tease dans le clip, ce style est volontairement choquant et crue, et cela s'observe aussi grâce aux paroles hurlés du chanteur  et la violence des images de ce clip.

Le rap old school est aussi un style dérivé du rap, il est le plus ancien. La mélodie y est beaucoup mise en valeur, bien plus que les paroles soient alors moins recherchées. Ses influences sont d’autant plus musicales que le MC à moins d’importance que dans les styles de rap actuel. Mais, à sa naissance, ce son revendique la fierté d'être noir.

Walk This Way, Aerosmith et RUN DMC, 1986, collaboration entre une mastodonte du rap old school, RUN-DMC et Aerosmith, un groupe de hard rock, qui prouve l'importance de la mélodie ici, pas de sampler, c'est Aerosmith eux même qui ont créer la mélodie.

Parmi ces sous genre du rap, un se démarque et est nettement plus engagé que les autres, le rap politique plus couramment appelé rap conscient. Seulement les thèmes politiques et sociétales y sont traités, pour dénoncer les injustices. Ce style est donc propre à chaque pays car chaque politique de pays est différente. Chaque rappeur de ce style à une conscience politique et y exprime sa vision du monde ainsi que des problèmes de banlieue, de ségrégation ou bien culturels. En France son berceau est Paris et ses banlieues, aux États Unis c'est New York et plus précisément le Bronx. Ses messages abordent la violence, les armes, dues aux inégalités sociales, notamment car ce sont les populations vivant dans des milieux difficiles qui en sont les créateurs. Les rappeurs du groupe La K-bine ont sortit un titre nommé Rap conscient, ou ils expriment clairement leur engagement social et politique.

A Paris de nombreux rappeurs étaient impliqués dans la politique, comme le groupe La scred connexion, qui sont toujours en vogue aujourd’hui, Assassin, ou bien Sir Doum’s.

D’autres artistes emblématiques ont eux aussi appartenus au mouvement rap conscient, dit aussi politique, comme Suprême Ntm. oppressant

Cette dimension du rap s’est développé aux États Unis grâce a Public Enemy ou Tupac, qui par exemple dans sa chanson “F*ck B.U.S.H” dévoile son ressenti par rapport au président George Bush. Public Enemy quant a eux, sont un groupe connu pour leurs paroles controversées et pour leur opinion politique qu’ils n’hésitent pas a exprimer dans de nombreux morceaux.


Can't Truss It, Public Enemy, 1991 est une chanson de ce groupe qui traite de l’histoire de l’esclavage et de l’oppression des noirs afro-américains aux Etats-Unis.


Rap conscient, La K-Bine, 2006, Les rappeurs du groupe La K-bine expriment ici clairement leur engagement social et politique.

PUBLIC_ENEMY-logo.jpg

Logo du groupe Public Enemy.

Le rap hardcore s’y rapproche. Il consiste a dénoncer très violemment les conditions de vie, la misère et les injustices. Ses textes sont dénonciateurs, le racisme et la discrimination y sont condamnés ainsi que les forces de l’ordre. Une sorte d’oppression est alors exprimée.

I Get Around, 2Pac, 1993, un morceau emblématique de ce style, d'un artiste qui a été assassiné.

Ces artistes demandent dans leurs textes une sorte de liberté, la plupart du temps pour eux car si dans certains genres l’apologie de leur personne est faite, dans d’autre le blâme des femmes, des homosexuels ou des forces de l’ordre est bel bien exprimé.

Le rap est né par des inégalités sociales et aujourd’hui ce sont ces mêmes raisons qui alimentent ses textes. Parfois les textes sont destinés au gouvernement, seulement certaines paroles ou certaines chansons toutes entières. Un exemple assez médiatisé est le morceau La France par le groupe Sniper, ce qui a valu au collectif une convocation au tribunal et même des annulations de concerts. Dans Brûle, morceau de Sniper, les rappeurs souhaite la “mort” d’un “babylone” c’est a dire un représentant de l’ordre.


Brûle, Sniper, 2006.

Mais parfois le rap destine ses textes pour encourager et épauler un individu opprimé et oppressé. Des messages d’amour peuvent être diffusés par le rap, pour le public ou un peuple ou même des inconnus.

 

Malgré une certaine volonté d'intégration a la société, les rappeurs exprime une haine et une non-adhération au système.

 

Cela peut se faire remarquer par leurs paroles, leurs positions politiques, mais aussi l’art esthétique. Une des sous branche du hip-hop est le graffiti. Quand dans sa chanson Fils du hip hop, Gaël Faye dit “Quand son frère Graffiti bariole l’épiderme des villes” cela montre la parenté entre les deux disciplines, car les deux sont liés et généralement les individus exerçant l’une et aussi bercée dans l’autre.

Extrait de Fils du Hip Hop, Gaël Faye, 2013.

 

 

Le morceau Dégradation du rappeur parisien Hugo, raconte les procédés et les moyens des taggeurs. L’artiste appelle cet art “art de destruction massive”, car ses motivations, comme celles de beaucoup d’autres taggeurs, est de s’exprimer en détruisant et en pénalisant le gouvernement en détruisant des lieux publics.


Hugo TSR, Dégradation, 2012/


05/03/2015
0 Poster un commentaire

...

Livres et études :

Hein Fabien, Hard Rock, Heavy Metal, Metal, histoire, cultures et pratiquants, Irma / Éditions Mélanie Séteun, 2004, 320 p., Collection Musique et Société.

Jérôme Sylvain, Manuel de Zoologie Metallique, les curiosités de la planète metal, Éditions Camion Blanc, 2012, 314 p.

Popoff Martin, Dome Malcolm, Tout l'art du Metal, Éditions Huginn Muninn, 224 p.

Cachin Olivier, Joeystarr Hip-Hop : L'authentique histoire en 101 disques essentiels, Éditions Scali , 2007, 563 p.

Garnier Antoine-Wave, Souffle, au cœur de la génération hip-hop, entre New York et Paris, tome 2 : Paris 1996-2003. Éditions Alias, 2003, 224 p. 

Julien Guedj et Antoine Heimann, Sociologie du rap français, nouvelle approche du mouvement rap. 2002. Lien vers le site.

Magazines et Journeaux :

Manoeuvre Philippe Black Sabbath, Rock & Folk, hors série n°28, Metal, paru en 2013, série Hors-Série. p. 8 à 16.

Parent Denis , Led Zeppelin, Rock & Folk, hors série n°28, Metal, paru en 2013, série Hors-Série. p. 18 à 25.

Soligny Jérôme, Deep Purple, Rock & Folk, hors série n°28, Metal, paru en 2013, série Hors-Série. p. 26 à 36.

Ungemuth Nicolas, Motörhead, Rock & Folk, hors série n°28, Metal, paru en 2013, série Hors-Série. p. 54 à 60.

Florin E. Thomas, Iron Maiden, Rock & Folk, hors série n°28, Metal, paru en 2013, série Hors-Série. p. 62 à 68.

Achoury Klejman Joseph, Hair Metal, Rock & Folk, hors série n°28, Metal, paru en 2013, série Hors-Série. p. 70 à 77.

Desgroux Jean Charles, Metallica, Rock & Folk, hors série n°28, Metal, paru en 2013, série Hors-Série. p. 78 à 85.

Reijasse Jerome, Black Metal, Rock & Folk, hors série n°28, Metal, paru en 2013, série Hors-Série. p. 86 à 90.

Moigne Grégory, Pagan Folk Metal, Metallian n°84, paru en Juillet 2014, p.72-73.

Bobineau Olivier, La musique metal: sociologie d'un fait religieux, Revue Société N°88, paru en 2005, p.93 à 102.

 

Articles de Webzines :

Dolorès (Pseudonyme), De l'art de critiquer le Folk Metal sans utiliser le mot "pouet-pouet" , Horns Up, paru le mardi 17 février 2015, consulté le mardi 17 février 2015. Lien vers le site.

Pec (Pseudonyme), Cinéma Rock/Metal et Septième Art, Uzine.org, paru le 12 mai 2012, consulté le 23 janvier 2015.

Lien vers le site.

Quand les paroles d'un rap inspiré par le film la marche appelait à l'autodafé des "chiens de charlie hebdo" !, Délit d'images, paru le 8 janvier 2015, consulté le 17 février 2015. Lien vers le site.

Vettorato Cyril, Qu'est ce que le rap Français, laviedesidées.fr, paru le 14 février 2013, consulté le 26 Janvier 2015. Lien vers le site.

Nicolas Journet “Le rap, un genre élitiste ?” scienceshumaine.com publié le 6 mars 2012 consulté le 16 février 2015. Lien vers le site. 

Soudrès Lucile, Délinquance : ados méfiez vous du rap, du metal et de l'electro, Le nouvel Obs avec Rue 89, publié le 22 janvier 2013, consulté le 16 février 2015.  Lien vers le site

Bigay Romain, Éléments sur les musiques metal en France : La France aime-t-elle le metal ? Irma.fr, publié le 5 juin 2013, consulté le 17 février 2015.

Majdoub Rachid, Hey Gainsbourg, sais-tu à quel point le hip-hop Us t'a samplé ?, Kombini, publié en Août 2014, consulté le 14 février 2015.  Lien vers le site.

Chapuis Théo, Pourquoi est ce qu'on écoute toujours les mêmes morceaux, Kombini, publié en Octobre 2014, consulté le 14 février 2015.  Lien vers le site.

Cobalt (pseudonyme), Littérature : Bibliographie sélective et lectures hip hop US. Hiphopcore.net, publié en Janvier 2001, consulté le 19 février 2015.  Lien vers le site.

 

Articles d'encyclopédie en ligne :

Heavy Metal, Wikipédia, consulté plusieurs fois, la dernière étant le 1er Mars 2015.

Rap, Wikipédia, consulté plusieurs fois, la dernière étant le 27 février 2015.

Blues, Wikiépdia, consulté plusieurs fois, la dernière étant le 28 février 2015.

Rap West Coast, Wikipédia, consulté plusieurs fois, la dernière étant le 28 février 2015.

Rap Conscient, Wikipédia, consulté plusieurs fois, la dernière étant le 27 février 2015.

Gangsta Rap, Wikipédia, consulté plusieurs fois, la dernière étant le 27 février 2015.

 

Vidéographie :

Aites Aaron et Ewell Audrey,Until The Light Take Us, Film Documentaire, 2009, 93 minutes.

Dunn Sam, McFadyen Scott, Joy Wise Jessica, Metal, Voyage au coeur de la Bête,  Film Documentaire, 96 minutes.

Chimiste, David, Joly, Rap Attack, Film Documentaire, 2002, 79 minutes.

2guys1tv, vidéo youtube, Les Logos, Playlist Metal Crypt, mise en ligne le 22 Décembre 2013, 4:21 minutes.  Lien vers la vidéo.

2guys1tv, vidéo youtube, Le 7ème Art, Playlist Metal Crypt, mise en ligne le 19 Juillet 2014. 12:17 minutes. Lien vers la vidéo.

2guys1tv, vidéo youtube, Episode 1 :Le procès de Mr. Cachet, mise en ligne le 3 novembre 2013. 9:33 minutes. Lien vers la vidéo.

Horns Up, vidéo youtube, Episode 1 : L'ange de la mort, série L'autopsie du malin, mise en ligne le 19 janvier 2015. 8:06 minutes. Lien vers la vidéo.

Metaliquoi ?, vidéo youtube, Episode 10 : Le Satanisme, mise en ligne le 27 août 2014, 8:35 minutes. Lien vers la vidéo.

Metaliquoi ?, vidéo youtube, Episode 3 : Le look metal,  mise en ligne le 12 février 2014, 5:03 minutes.Lien vers la vidéo.

Metaliquoi ?, vidéo youtube, Episode 14 : Le metal et la musique classique, mise en ligne le 2 mars 2015, 13:34 minutes. Lien vers la vidéo.

Vidéo INA jalon, Public Enemy, archive vidéo du journal télévise d'antenne 2 diffusé le 12 avril 1990. Lien vers la vidéo.

Mister V, vidéo youtube, Le rap, mise en ligne le 28 avril 2013, 4:49 minutes, Lien vers la vidéo.

Mister V, vidéo youtube, Le rap des clichés-MC Jaccky, mise en ligne le 3 juillet 2011. Lien vers la vidéo.

 

Autres :

Les Etas-Unis de 1945 à 1991, : régime politique, société et culture, site de l'asp (association scolaire personnalisée), consulté le 20 janvier 2015.  Lien vers le site.

Site  http://www.lacoccinelle.net/index.html consulté plusieurs fois  la dernière étant le 1 Mars 2015, pour les traductions de paroles de chansons.

Site  http://rap.genius.com/ consulté plusieurs fois, la dernière étant le 2 Mars 2015, pour les paroles de rap.

Site  http://www.etudier.com/ consulté plusieurs fois, la dernière étant le 24 février 2015, pour l'histoire du hip-hop.

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 


05/03/2015
0 Poster un commentaire

...

Pour appuyer nos arguments et nous imprégner complètement du sujet nous sommes partis à la suite du questionnaire à la rencontre d’un fan de metal. Nous avons eu un entretien, et les parties sociologiques que nous avons faites s’inspire fortement de cette discussion. De plus “Shawn” (le pseudonyme du fan sur Horns Up, un webzine metal), nous a prêter des livres, sur le metal, qui ont été d’une aide précieuse. Nous le remercions sincèrement.

 


 Nous vous proposons aussi les réponses des fans à nos questions en fin de questionnaire, qui ont aussi été un appui pour la partie sociologique.

 

Allez jusqu'en bas de la page pour voir les réponses des fans sur la page internet suivante : https://docs.google.com/forms/d/1qXw0G6occq5DsYFamL5L_4sFBS1ot-7aDbjsbU-0ZI4/viewanalytics

 

De même pour le rap, allez sur la page internet suivante : https://docs.google.com/forms/d/1rGepmxu78SyHXcE3IfgNGjTb4wJwwsLdvDiYpkZlNHg/viewanalytics


04/03/2015
0 Poster un commentaire