Rap'n'Metal

Rap'n'Metal

1.Représentations et prénotions acquises auprès du grand public tant sur la musique que sur les fans...


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Désormais, pour mieux comprendre les perceptions du rap et du metal par le grand public, il nous faut nous attarder sur les prénotions qui entoure ces deux mouvements et leurs fans.


 On a pu voir précédemment que le Metal est un mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur. Cependant les populations extérieures à ce mouvement, pour la plupart peuvent avoir acquis de nombreuses prénotions basés surtout sur des rumeurs, des paroles rapportées, qui sont souvent non fondées et maladroites. Mais il faut aussi prendre du recul vis-à-vis du mouvement, en effet le caractère violent, des concerts et de la musique, l’imagerie et les thématiques ont largement contribué au développement de ces prénotions.

 

En général, dans notre société actuelle, divers moyens de transgressions existent, et selon Fabien Hein, “où qu’ils se situent, les artistes savent que la provocation et la transgression sont d’excellents moyens pour attirer l’attention sur leur travail, voire pour en tirer profit. Selon les sociétés dans lesquelles elles s’expriment, ces démarches sont plus ou moins tolérées”. Ainsi il est prévisible et compréhensible que les groupes de metal, utilisent des thèmes choquant et ambiguës, comme abordé précédemment, mais surtout qu’ils soient censurés.

 

La premier travail de censure encore visible aujourd’hui est l’émergence du PMRC(Parent’s Music Ressource Center) dans les années 80 aux États-Unis. Ce groupement de parents a pour but de lutter contre la transgression, l'obscénité, la pornographie, la violence, et le satanisme dans le Rock, dans le Metal et plus largement dans la musique. Ils vont tenter d’interdire différents groupes et morceaux de Black Sabbath, Venom, Judas Priest, ou même Queen et Madona. Cela peut être expliqué par les paroles des groupes et leurs imageries, même si ce n’était pas à notre époque, l’expérience effectué par Sylvain Jérôme est intéréssante. Sur 300 pochettes tirées au hasard, 19 % traitent de la mort, 16 % ont des références fantastiques, et moyenâgeuses, 9 % exposent une femme plutôt dévêtue et seulement 6 % traitent d’horreur et de gore. Malheureusement pour ce groupe constitué d’épouses des membres du congrès Américain, seulement la mention “Parental Advisory Explicit Content” est appliqué sur les futurs albums de musiques jugés subversif et dangereux.

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Logo du PMRC, portant la mention "Parental Advisory Explicit Content".

 

De plus, ceci a eu un effet pervers car après la mise en place de cette mention, des groupes s’en servent pour promouvoir leur musique, signe pour les fans d’une valeur sûre de transgression et d’extrémité. De nos jours, cette mention s’est banalisée et n’a plus vraiment d’impact, outre les nombreux albums de Black Metal et de Death Metal qui la porte, certains albums de rap rejoignent les rangs de ces musiciens et la mention est devenu une marque, présente sur de nombreux produits, comme les t-shirts.

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Capture d'écran du site Rock à Gogo, présentant la vente d'un t-shirt portant la mention "Parental Advisory, Explicit Content".

 

Encore une fois la transgression et le symbole de la subversion fait vendre. De plus, il est récurent que des groupes soient interdit de publications de CD, et de concerts, tout d’abord dans des pays du Moyen Orient, en Corée du Nord etc. Par exemple Gorgoroth, est interdit de venir en Pologne à cause d’un concert où des acteurs jouaient des crucifiés, derrière eux, sur des croix et l’utilisation de cadavres de chèvres. En effet, ce groupe fait partie du Black Metal, et c’est justement une minorité de ce courant, malgré son immense diversité qui peut être aussi jugée responsable des prénotions dans le metal. Le Black Metal a parfois été la cause d'amalgames et de généralisations étendues à toute la scène metal.


Concert de Gorgoroth, à Krakow, en 2004, qui lui a valu une interdiction de jouer en Pologne à cause d'images choquantes.

 

Outre la médiatisation des incendies d’églises, et les meurtres de L’inner Circle, un groupe presque sectaire constitué des premiers musiciens des groupes de Black Metal Norvégien, ce courant accueille deux branches pour le moins dérangeantes, mais qui sont aussi appréciées.

 

Tout d’abord le DSBM (Depressive Suicidal Black Metal), lent, malsain, et torturé avec un chant constitué de plaintes, fait l’apologie des scarifications, de l’isolement et du suicide. Des groupes comme Shinning et Silencer sont emblématiques de ce mouvement.


Death Pierce Me, de Silencer, 2001, de l'album Death Pierce Me, un morceau lent et triste de DSBM.

 

Ensuite le NSBM (National Socialist Black Metal) est ouvertement fasciste et néo-nazi. Cela concerne essentiellement ses paroles, et non sa musicalité. Des groupes comme Absurd ou Chemin de Haine se disent ouvertement néo nazi. 

 

D’autres groupes de d’autres sous-genres entretiennent aussi une ambiguïté avec le néo-nazisme, c’est le cas du sigle SS de Kiss, la chanson “Angel Of Death” Slayer, or pour ces groupes, depuis longtemps le public est certain que l’utilisation de ces thèmes est a but esthétique, commercial, ou même dans le cas de Angel Of Death,, pour dénoncer des choses avec une chanson apparaissant comme violente.


Analyse des paroles de "Angel Of Death" de Slayer; 1986, par les youtubeurs de Horns Up.

 

D’autres comme Darkthrone, qui avait sorti un album qu’il qualifiait de “Black Metal Norvégien et Aryen” ou Peste noire avec la démo “Supremacy Aryan” flirte à la limite de l’extrême, et nous ne savons toujours pas si ils partagent ces idées, tantôt ils les confirment, tantôt ils les réfutent.

 

De nombreux autres groupes sont ambiguë sur ces thèmes, dont Zyklon B par exemple, mais d’autres comme Accept ou Moonsorrow furent accuser à tord, Accept avec l'utilisation au début d'un morceau d’une musique traditionnelle allemande chantée durant l’occupation nazie, mais qui datait de bien avant cette sombre période. Moonsorrow quant à eux ont utilisés dans leur optiques folkloriques des sigles païens utilisés par les nazis, mais qui existaient bien avant.


Clip de Fast As A Shark, de Accept, 1982, sur l'album Running Wild, on y entends la chanson traditionnelle Allemande en début de morceau à cause de laquelle ils furent accusés à tord.

 

 

   Ensuite, comme abordé brièvement le metal est souvent critiqué par exemple pour ses thèmes dits “satanistes”, et blasphématoires, surtout envers les chrétiens véhiculés par certains groupes de Black Metal et de Death Metal essentiellement, cependant un magazine français nommée “Hard Force”a étudié la question et en a conclut que de tels préjugés ne sont pas nouveaux dans l’histoire de la musique : «  La musique depuis qu'elle existe et dès qu’elle s'écarte un peu des sentiers battus, est une cible de premier choix. Bien avant le metal, le blues et le rock ont subi les foudres des intégristes parce que, quand on est pas comme tout le monde, on est vite pris pour un fou ou pour un sataniste [...]. Depuis ses débuts, le metal traîne une image sulfureuse et joue avec, même si parfois le jeu lui échappe pour faire celui des conservateurs de tout poil. », Fabien Hein observe sensiblement la même chose, selon lui, le thème de l’horreur, du satanisme est universelle et présent depuis bien longtemps, la majorité des groupes utilisent ces thèmes à des fins symboliques, sans être forcément satanistes.


Clip de "Hommage For Satan" du groupe Américain Deicide, sorti sur l'album Doomsday L.A. en 2007, qui a pu contribué à l'idée de satanisme présent dans le metal.

 

D’autres représentations existent, comme le fait de penser que le metal puisse être une menace sociale, où si il conduit à la violence et au meurtre. En effet, beaucoup de groupes dans leurs paroles peuvent appeler à la violence, mais encore une fois, par une observation de plus de trois ans, et selon de nombreux fans, les cas de violences sont rares et isolés et le fait que les médias justifient parfois des suicides ou des meurtres “car l’individu écoute du metal” est infondé. Comme partout, des extrêmes existent, mais le metal est souvent considéré comme un paria de notre société, par les médias qui cherchent à l’étouffer. Indéniablement la télévision joue un rôle particulier, surtout pour les prénotions sur les fans eux-mêmes. En général, à cause de certains événements, comme la fusillade de Columbine en 1998 aux États-Unis en milieu scolaire, les médias utilisent des “clichés sensationnalistes” pour faire de l’audience. En effet le fait que les tueurs écoutaient Marylin Manson et des groupes de metal, a très vite été mis en avant pour expliquer leurs actes, au même titre que les jeux vidéos, or des milliers de personnes écoutent du metal et jouent aux jeux vidéos, de plus il a a été démontré plus tard que les tueurs n’écoutaient pas de metal, prouvant la diabolisation du metal par les médias dans notre société.

 

 

Enfin certaines émissions qui se veulent éclairantes accentuent les clichés sur les fans de metal. Basiquement leur raisonnement se cantonne à metal = violence, metal = crise d'adolescence ou encore metal = satanisme.

La chaîne M6 est devenue maître en la matière, avec tout d’abord l’émission “ça me révolte” en 2003 qui présente un titre choc, “Ados sous l’influence des satanistes” qui aborde la thématique “Gourous, sectes, escrocs : Ces jeunes qu’on manipule”. On suit deux adolescents, jeunes satanistes et fans de metal. L’émission justifie beaucoup l’écoute du metal comme moyen véhiculant des idées satanistes, et caricature les fans de metal. Ensuite plus récemment en 2013, Le reportage diffusé le 31 juillet 2013 sur le Hellfest et “l'invasion des touristes en France”, désigne les fans comme des “satanistes”, des “hordes de zombies gothiques” ou “des festivaliers souvent alcoolisés”, et présente quelques riverains qui n’aiment pas le festival. Ceci peux se comprendre, bien évidemment, mais certaines erreurs sont à dénoter de leur côté qui prouvent une nouvelle fois le peu de connaissances de la société sur le metal, en effet, une femme prétend que les organisateurs utilisent “pas des enceintes ordinaires, qui donne le son par les airs, c’est des enceintes qui propagent le son par la terre, [...] on le ressent à l'intérieur de nous, et ça c'est atroce”, or après vérification, ce type d’enceinte n’existe pas.Elle dit d'ailleurs ce qui prouvent la méconnaissance des gens envers le public metal "Ils nous envahissent, ce sont des envahisseurs".


Extrait de Zone Interdite du 24 Juillet 2013, sur les fans de metal et le Hellfest.

 

Malgré tout, le festival est aujourd’hui bien intégré au paysage de la ville de Clisson où il a lieu, et les riverains ne sont pas contre, au contraire, les fans consomment plus, en témoignent les ventes du leclerc de la ville et beaucoup apprécient désormais le public metal.

 

Pour terminer, même la dirigeante d’un parti politique, Christine Boutin, du PCD (Parti Chrétien Démocrate) avait voulu interdire le Hellfest, en écrivant une lettre à Kronembourg, pour leur demander d’arrêter d’aider un festival qui “promeut et véhicule la culture de mort”. Le collectif “provoc” Hellfest, ça suffit” cherche aussi à interdire le festival. Tout ceci a pris des proportions importante, où le député défunt Patrick Roy a demandé à l’assemblée nationale des excuses et la reconnaissance du metal comme musique, ainsi que d’inclure des subventions au Hellfest dans les financements du ministre de la culture en 2010. Il fût d’ailleurs hué fortement par la plupart des députés. Patrick Roy a longtemps montré du doigts l’étouffement du metal, et l’absence de financement ministérielle, notamment dans plusieurs interventions à l’assemblée nationale.


Intervention de Patrick Roy le 10 mars 2010, député PS à l'assemblée nationale , dans le cadre de "Questions au Gouvernement" disponible aussi sur Ina.fr., où il demande des excuses aux propos diffamatoires tenu par Christine Boutin et Philippe de Viliers.

Intervention de Patrick Roy, sur la loi Hadopi, qui souligne l'importance de internet pour le metal, et qui est assez ironique dans certains propos comme "je suis monté à la tribune avec un magazine que j'imagine vous lisez très régulièrement , que je vous montre Rock Hard, qui traite de groupes intéressant ". Ou encore "Aujourd'hui mon fils écoute grâce à internet Gojira, Trust ou Metallica [...] mais il écoute aussi Satyricon, Mastodon, des groupes que j'imagine vous connaissez parfaitement madame la ministre", ceci est intéressant car grâce à son ironie, il montre la méconnaissance du metal, même pour le ministère de la culture, qui se veut éclectique.

 

En général, les fans de metal réagissent avec humour et sourire, d’autres vont jusqu’à signer des pétitions demandant des excuses de la part de M6 (La dernière ayant recueilli plus de 50 000 signatures). C’est justement de cela que nous allons parler désormais, malgré toutes ces prénotions et ces représentations, qui sont réellement les fans de metal.

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 Capture d'écran de la pétition demandant des excuses à M6, ayant retenu à ce jour plus de 50 000 soutiens, disponible sur le site change.org.


 Le rap a mauvaise réputation. On peut même dire que le rap est précédé par un certain nombre de clichés, de préjugés, qu'il traîne depuis maintenant quinze ans.

 

Le mouvement rap, entendons par-là les artistes rap et leur public, véhicule une image plus que négative. La violence et l'agressivité sont les deux maîtres-mots qui constituent l'ensemble des clichés affiliés au rap. Mais ce n'est pas tout; on reproche également au rap d'être non seulement violent et agressif, mais aussi superficiel, sexiste, matérialiste, incohérent, répétitif... La liste est longue.

 

Marginal et contestataire depuis sa création le rap a toujours "traîné" une image de musique rebelle et anticonformiste. Issue des ghettos nord-américains, cette nouvelle tendance a très tôt suscité la curiosité mais aussi la crainte. Original dans la forme mais aussi dans le fond, le rap a rencontré de gros problèmes d'intégration dans l'industrie musicale. En effet, provenant des quartiers dits "défavorisés", les artistes rap ont immédiatement été vu comme des "voyous s'essayant à la musique".  Les rappeurs, pour la plupart issus de ces zones urbaines défavorisées, ont donc logiquement été considérés comme des gens "peu fréquentables".

 

Le rap a été stigmatisé comme une musique de délinquants, faite par et pour des délinquants. C'est comme si le rap avait colporté avec lui tous les clichés, tous les stigmates que connaissent les quartiers dits "sensibles".

 

D'après un journaliste du journal Le Monde, il est expliqué que les concerts de rap sont souvent le théâtre de « bagarres » ou « d'échauffourées » qui minent les tournées des différents artistes. De plus, pour lui le public n'est pas le seul responsable dans ces actes mais que les artistes eux-mêmes ont leur part de responsabilité car ils insistent leur public dans ce comportement. Pour eux, la violence est partout lors des événements de rap et les producteurs deviennent de plus en plus réticents à programmer des événements de rap. Le journal va même à comparer le groupe de rap comme un gang, une association de malfaiteurs et une organisation criminelle.

 

Ce comportement est dangereux pour le rap et pour l'artiste lui-même, puisque cette violence décourage la promotion du rap, mais aussi pour l'ensemble de l'industrie musicale et plus précisément les maisons de disques, puisque dorénavant, avec les rappeurs, on a affaire à de vrais gangsters, au mieux avec de simples délinquants. On peut parler de stigmatisation dans le sens où le journaliste ne nuance que très peu ses propos. En effet, du début jusqu'à la fin de l'article, le rap est systématiquement vu comme une musique autour de laquelle gravite un univers de violence, de brutalité et d'agressivité. Le rappeur est perçu comme un personnage douteux, mi-artiste mi-ganster ( mais plus gangster) peu fréquentable et qui cultive cette violence inhérente au mouvement.

 

En conclusion, le journaliste fait un commentaire très surprenant. Bien qu'il avoue que ce n'est pas la culture rap qui engendre la violence, il affirme néanmoins que certains groupes adhèrent "complaisamment" à des valeurs proprement rapologiques qui sont quant à elles inacceptables.

 

Sous le couvert d'une enquête journalistique classique, Stéphane Davet va stigmatiser la culture rap dans son ensemble et lui accoler un certain nombre de clichés ( violence physique et verbale, insécurité, ...) qui vont caricaturer le rap et renforcer l'idée que le rap reste une musique de vandales.

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Article en question disponible en totalité sur le mémoire sur le rap de Antoine Heimann : Lien vers le site.

 

"Le rap, entre violence des textes et violence des fans", écrit par Michel Guerrin, est le titre du deuxième article étudié. Là encore on ne peut que être frappé par le parti pris de l'auteur. En effet, même si celui-ci ne s'attarde que sur la participation des groupes de rap dans les festivals musicaux ( en particulier le Printemps de Bourges ), il participe également à cette stigmatisation catégorique de la musique rap. Définissant le rap comme " entre violence des textes et violence des fans", il caricature le rap en ne présentant que son image la plus négative et ne met rien de positive dans son article. D'emblée, c'est à dire dès la première phrase, il explique que cela fait trois ou quatre ans que "le rap perturbe les festivals musicaux". Il continue par un ton peu flatteur de la culture rap en décrivant les fans de rap des dits festivals comme des jeunes, certes "revendicatifs", mais avant tout "agressifs". Le public rap est décrit comme "une centaine de jeunes vêtus de jogging et coiffés d'une casquette et qui n'ont pas de billets". Cette caricature grossière reflète d'une part les a priori du journaliste mais aussi les préjugés que la plupart des gens ont spontanément quand on leur parle de rap. D'autre part, elle insiste sur le fait que les fans de rap sont non seulement violents mais qu'en plus ils "ne payent pas leur billet". Le journaliste parle de "concert à hauts risques" pour une "population à risques" et, en faisant témoigner la direction technique du festival, constate que face à ce phénomène c'est toute l'organisation du festival qui s'en trouve bouleversée.

 

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Article en question disponible en totalité sur le mémoire sur le rap de Antoine Heimann : Lien vers le site.

 

En effet, les concerts rap, et la violence certaine différents des autres concerts et nécessitent un encadrement spécial. C'est pourquoi la direction du festival, refusant de faire prendre des risques à son propre service de sécurité, fait appel à une "entreprise spécialisée", épaulée "d'une dizaine de CRS et d'un vigile avec son chien". De plus, pour dépeindre au mieux le caractère dangereux des représentations rap et de la population qu'elles attirent, le journaliste fait témoigner le vigile spécialement concerté pour l'occasion qu'ils engendrent, sont radicalement : "Le chien, avec les gens qu'il y a, il est tendu". Le mouvement rap, artistes et public, est violent et agressif et il perturbe les festivals.

 

Le rap est mal perçu mais les médias ne font rien pour arranger les choses, ils appuient sur les stéréotypes ce qui n'incite pas les gens à découvrir le monde du rap.

 


01/03/2015
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