1.Deux mouvements qui naissent grâce à diverses influences musicales, artistiques et historiques...
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Tout d'abord, il nous faut traiter des origines du Rap et du Metal, ainsi que de leurs influences respectives, tant musicales, artistiques ou encore historiques. Il faut savoir que le heavy metal est issu du hard rock et d’une musique Rock à tendance punk qui sont eux-mêmes des radicalisations musicales du rock. Celui-ci s'inspire de nombreux mouvements, dont les principaux sont le Blues des Afro Américains originels et le Blues Anglais des années 60. Le rap, a été inspiré aussi bien par le ragga, un style musical originaire de Jamaïque, que par le jazz ou le reggae et le blues. Il est donc primordial d’aborder le blues, et brièvement les autres styles pour comprendre comment le metal et le rap ont pu éclore.
Entre le XVème et le XIXème siècle, la traite des esclaves noirs Africain, avec le commerce triangulaire est en pleine expansion. Les Européens échangent des marchandises en Afrique contre des esclaves, avant de les acheminer vers l’Amérique, où ils sont vendus contre de l’or. Ils travailleront non seulement dans les champs et plantations du sud des États-Unis, (plantations de canne à sucre, de café, de coton, de cacao etc.), mais aussi dans les mines, dans l’industrie du bâtiment de l’époque et effectueront du travail domestique.
Schéma du commerce triangulaire, pedagogie.ac-nantes.fr
Ainsi ces esclaves apportent une culture orale et des instruments de musiques. Pour rompre l’ennui au travail dans les champs, ils inventeront les “worksongs” des chants qui rythment le travail dans les plantations. On associe ces chants à une forme primitive de blues. Les paroles évoquent la tristesse et l’espoir.Ils pouvaient aussi chanter des worksongs le soir, pour véhiculer des informations.
Esclaves noirs au travail, extrait de O'Brother de Joel et Ethan Cohen. Dans cet extrait du film, survenant au tout début, on y voit une représentation des esclaves noirs au travail, en train de chanter des "worksongs".
Rapidement les noirs américains s’accompagnent avec des instruments rudimentaires, (Par exemple “le diddley bow”, une corde fixée sur une planche ou encore “le jug”, cruchon en terre dans lequel on soufflait) puis avec des instruments plus simple comme la guitare classique, le piano ou l’harmonica. Le blues né, essentiellement dans le sud des Etats-Unis, comme dans l’état du Mississippi mais sa popularité et sa reconnaissance mondiale interviennent surtout entre 1920 et 1930, avec le développement de l’industrie du disque. Il est incarné par des chanteurs et des guitaristes comme Robert Johnson, Blind Lemon Jefferson ou encore Blind Blake qui étaient les plus en vogue à l’époque.
Sweet Home Chicago, Robert Johnson, 1936.
Les thèmes sont similaires aux “worksongs”, et selon de nombreux musiciens, le blues, demande une certaine technicité musical à la guitare, ce n’est pas anodin par exemple que Robert Johnson soit considéré comme le 5ème meilleur guitariste de tous les temps, selon Rolling Stones magazine (un bimensuel qui traite du Rock et du Blues sous toutes leurs formes, et qui dispose d’une grande notoriété). Nous pouvons en conclure que le Blues est une forme d'émancipation et de contestation des esclaves noirs américains, qui utilisaient cette musique et les “worksongs”, comme une réponse face à l’adversité au travail et dans leur vie en général.
Cette contestation et cette émancipation se retrouve chez les premiers artistes Rock des années 50, comme Elvis Presley très controversé à l’époque (notamment avec une danse jugée choquante et sexualisée) ou encore Bill Haley. La musique que proposent ces artistes est emblématique des débuts du rock et une fusion entre du rythm’n’blues (Un genre musical qui combine blues, jazz et gospel) et la musique country (Un genre musical s’inspirant des musiques traditionnelles et folkloriques européennes, plutôt dansant et rythmé ou au contraire sentimental et mélancolique).
Jailhouse Rock, Elvis Presley, 1957, une chanson emblématique.
Dans les années 60, une nouvelle génération d’amateurs de blues et de rock émerge en Angleterre, le blues et le rythm’n’blues, qui sont devenus populaires et influencent bon nombre d’artistes rock comme les Bluesbreakers Eric Burdon And The Animals, Pretty Things ou même The Rolling Stones, La musique pratiquée par ces groupes constitue un terrain favorable à l’éclosion du Hard Rock, en explorant de nouvelles musicalités inspirées du blues tout d’abord, mais aussi selon Fabien Hein avec “un durcissement musical intrinsèque, où l’on voit progressivement peindre une logique de surenchère”. Cette radicalisation musicale est aussi indissociable des avancées technologiques de l’époque. Dans les années 60’s les groupes commencent à utiliser de nouvelles technologies comme, des murs d’amplificateurs , et des pédales de sons, pour créer des effets inédits tant sur les albums et que dans les salles de concert.
When I Was Young, Eric Burdon and The Animals, 1967, un morceau de blues-rcok anglais des années 60.
Les groupes précurseurs du hard rock sont The Kinks avec le titre “You Really Got Me” en 1964 qui influence sensiblement le hard rock, avec un son saturé, un riff répétitif, un solo incontrôlé et un chant hurlé, de même que The Beatles avec “Helter Skleter” ou The Who pour leur jeu de scène qui était “vecteur d’expression de la frustration adolescente” selon M.Hein. Aux États-Unis, c’est l'expérimentation psychédélique qui prône avec des groupes comme Blue Cheer, Cream ou encore Steppenwolf et Iron Butterlfly , avec des expérimentations diverses et la création de solos de guitare interminable . Des guitaristes comme Eric Clapton, Jimmy Page , Jeff Beck ou encore Jimi Hendrix, jouent aussi un rôle important et surchargent leurs compositions avec notamment des pédales d’effet.
You really got me,The Kinks,1964, morceau qui introduit des sonorités propres au futur hard rock.
Les deux premiers groupes de hard rock sont Deep Purple et Led Zeppelin. Leurs membres sont considérés comme des virtuoses musicaux, et ils créent une théâtralité nouvelle sur scène. L’’engouement populaire pour ces groupes est très grand, en plus d’albums considérés comme des valeurs sûres et très travaillés, par les historiens du Rock et du Metal (cf. Rock’N’Folk hors série sur le metal) avec des morceaux désormais connus de tous, comme Smoke On The Water pour Deep Purple ou Stairway To Heaven pour Led Zeppelin.
Live Stairway To Heaven au Madison Square Garden, Led Zeppelin, 1977, morceau emblématique du groupe de Hard Rock.
Avec The Stooges, Black Widow et Necromandus,ils influencent sensiblement le metal. Les Stooges grâce à un style musical proto-punk, beaucoup plus violent que les groupes de Rock de l’époque et porté par Iggy Pop, qui combine sa voix agressive avec des structures musicales pesantes, et violentes, en distorsion permanente.
Extrait de I Wanna Be Your Dog, The Stooges, 1979, sorti en 1969, ce morceau est emblématique de la théâtralité de Iggy Pop et est un des morceaux le plus violent du groupe.
Black Widow et Necromandus sont moins connus mais leurs premiers albums sont axés uniquement sur le satanisme et les rites mortuaires, futurs produits de ventes des groupes de metal. Ainsi grâce à tous ceci en 1970 sort un album fondateur, qui définit les premières bases du metal, Black Sabbath de Black Sabbath. Le groupe est porté par des membres atypiques comme Ozzy Osbourne ou Tommy Iommi qui vivent pauvrement une Angleterre marquée par la fin des trente glorieuses et le début d’une crise à la fois économique, sociale, politique et culturelle. Ils révolutionnent le rock avec leur jeu ralenti, oppressant, et purgé de démonstrations virtuoses trop ostentatoire, en accordant très bas leurs guitares et en utilisant des riff et des powers chords répétitifs. Ils sortiront par la suite cinq albums aujourd’hui considérés comme des mastodontes du heavy metal, notamment avec des morceaux comme "War Pigs" (qui dénonce la guerre du Vietnam avec un discours antimilitariste), Paranoid ou encore Iron Man.
War Pigs, Black Sabbath, live at the Rod Laver Arena in Melbourne, 2013.
Le but à l’époque pour Black Sabbath est de faire de “la musique d’horreur”, en s’inspirant notamment de littérature occulte, comme par exemple les romans de Robert Whitley (“Les vierges de Satan”) , de films d’épouvantes (comme l’exorciste en 1973, ou Rosemary’s baby de Roman Polanski en 1968), ou même de satanisme. Cependant selon les intéressés, l’utilisation de ces thèmes relativement nouveau pour l’époque est surtout pour choquer les mentalités et ainsi vendre des disques, mais il serait réducteur de réduire ce groupe et ce qui suivront à un but commercial, comme l’observe Robert Walser “l’apparition et le succès et l’apparition du heavy metal sont concomitants de l’extraordinaire engouement populaires pour la littérature et le cinéma d’horreur”. Jusqu’en 1977, Black Sabbath ne souffrira pas de concurrence avec de réels groupes de heavy metal mais avec des groupes de hard rock comme Deep Purple, Led Zeppelin, Scorpions,ACDC, ou même Alice Cooper avec qui le groupe partage un goût prononcé pour la théâtralité sur scène. En plus de la musique, on cherche à captiver le public, et à créer un véritable spectacle sur scène. Les membres de ces groupes s’habillent en noir et créent des atmosphères horrifiques sur scène, digne de films d'horreurs tantôt oppressante pour Black Sabbath, tantôt spectaculaire avec Alice Cooper qui, pour sa part, utilise des serpents sur scène ou s'exécute chaque soir.
Alice Cooper, sur scène du Caprices Festival avec un boa constrictor, 20minutes.fr, 2013.
C’est donc en 1977 qu'un groupe de heavy metal, Judas Priest avec l’album Sin after Sin ne s'influençant définitivement plus du Blues, mais jouant un metal plus mécanique et efficace sur scène va devenir une pierre angulaire du heavy metal à venir et va contribuer à sa prise d’ampleur mondiale. Tout en s’inspirant des bases musicales crée par le hard rock et Black Sabbath, le groupe adopte un nouveau look, composé essentiellement de clous et de cuirs. Par ailleurs ils entrent sur scène en moto. De plus la voix suraiguë de Rob Halford, encore inédite à l’époque dans le monde du rock aide à créer un engouement particulier autour du groupe.
The Helion, Electric Eye, Judas Priest, live 1982. C'est un morceau de l'album "Screaming For Vengeance sortie la même année qui montre le look développé par le groupe, et sa mise en scène lors de l'interprétation des morceaux.
Les débuts du metal se caractérise donc par une pluralité d’influences, tant musicales, technologiques que culturelles. Tout d’abord influencé par le blues, symbole de l’émancipation des noirs américains, il apparaît sous forme primitive dans le rock et le hard rock Anglais et Américains des années 60, où l’émancipation de la jeunesse joue un rôle dans le développement de ces premiers groupes. Des groupes comme les Kinks ou les Stooges exprime une frustration adolescente et forge certainement la future identité rebelle des fans de Metal avec l’utilisation de thèmes tabou pour l’époque comme le sexe, la drogue, l’alcool, et l'antipatriotisme. Les expérimentations musicales et la technologie aident aussi au développement de ce mouvement, dans une logique de surenchère et de durcissement musical avec l’utilisation de thèmes comme le satanisme ou l’horreur, des groupes plus choquant pour l’époque naissent, comme Black Sabbath ou Judas Priest, les premiers groupes de metal. Il apporte une nouvelle théâtralité sur scène et créer d’immenses “spectacles”, pour une jeunesse friande de fantastique, d’horreurs et de sensations fortes.
Les esclaves afro-américains, en inventant un nouveau style de musique vocale, porté sur un fond musical, que l'on nomme le blues ont sensiblement aidés à créer le rap, avec d'autres mouvements musicaux évoqués en prémisse de cette partie, comme le ragga et le reaggae. Le principe du rap,et son fonctionnement, est de parler en rythme avec la musique, et par conséquent l'impression ressentie est une musique rythmée et dynamique. Cela s’appelle aussi le“spoken word”, qui consiste à raconter la vie de tout les jours.
Gaël Faye dit dans sa chanson Fils du Hip Hop qui raconte le rap et ses origines:
“Des B-Boys aux Bloc parties, apprendre à faire sans rien
Le rap a inventé une musique sans musicien
Sans solfège, naît dans le ghetto le petit frère mal aimé
Les leaders ne parlent plus, ils se mettent a rimer”
Extrait de Fils du Hip Hop de Gaël Faye, 2013, morceau qui fait de nombreuses références au monde du rap, notamment aux bloc party, au MC et à la naissance du rap.
Le rap est apparu pour la première fois dans les ghettos noirs de New York dans les années 80, à l’époque des Black Panthers. New York est alors le berceau du rap américain. Le rap est une sous discipline d’un plus grand mouvement: le hip-hop. Le hip-hop se divise en trois parties, le graffiti (le tag et le street art), la danse (street dance, break dance) et la musique avec le rap ou bien le R’n’B.
Le mot “rap” signifie “parler de manière accélérée” mais c’est aussi les initiales de "Rythm And Poetry", qui est en quelque sorte la devise du parfait rappeur.
Les premiers artistes ayant un succès mondiale sont notamment Public Enemy et les Beastie Boys.
Fight The Power, Public Enemy, 1989. Un morceau comme son nom l'indique, qui appelle à combattre le pouvoir, pour la liberté d'expression, un morceau emblématique du rap.
Ce mouvement s’est développé grâce à l’organisation de “block party”, qui étaient des rassemblements dans la rue ou des MC (master of ceremony) qui étaient des rappeurs (le terme MC est toujours utilisé de nos jours et désigne un rappeur qui ne rappe pas pour de l’argent, qui n’exerce pas un commerce),Ces MC improvisaient des morceaux de rap. C’était une sorte de tournoi auquel tout le monde pouvait assister. Plusieurs thèmes pouvaient être aborder mais les artistes rappaient surtout leur quotidien.
Les block party existent depuis les années 1970 aux Etats Unis, au départ ce n’étaient que des rassemblements de musiciens et de voisins dans une rue dont on ferme les deux cotés. C’était une grande organisation car il y avait un service de sécurité, des éclairages, des installations pour le son, de plus l’entrée dans la “fête” était payante. Le DJ avait le rôle le plus important dans ces rassemblements, qui étaient de la culture populaire et de la vie d’un quartier. Ces fêtes ont permis l’éclosion du hip-hop, et surtout du rap.
Le groupe marseillais Psy4de la rime ont fait une chanson se prénommant Block Party qui décrit ces rassemblements, leur importance et leur fonction:
“Block party
lieu en colère
Lieu de valeur
Pour mes gadji, mes gadjo
Mes receveurs
Là ou on vit, là ou on meurt
Là ou on rit, là ou on pleure
Block party, Psy4de la rime, 2002,Leur refrain met en avant les sentiments de ces fêtes, qui contribuent tout d’abord à rassembler une culture, mais aussi à exprimer leurs colères. Leur chanson se trouve dans l’album qui se nomme aussi Block Party, c’est le premier album du groupe. La citation est le refrain.
Sur ce sujet il y a eu aussi la réalisation d’un film Dave Chappelle’s Block party, un documentaire qui met en scène des rappeurs qui veulent organiser une block party en un concert.
Extrait du film Dave Chappelle’s Block party, 2006, par Michel Gondry, qui montre justement un passage d'une block party dans la rue.
Des Block Party sont toujours organisés aujourd’hui, mais cela a perdu la valeur du rassemblement populaire ou du quartier. C’est plutôt pour le rap, découvrir des nouveaux talents. Tout de même cela reste un rassemblement pour s’amuser.
Contrairement à aujourd’hui, les rappeurs de l’époque utilisaient les mêmes instruments “classiques” comme dans d’autres genres musicaux tels que le rock ou le disco. Ces instruments étaient des guitares, la batterie, ou encore le piano.
Le rap, de par ses ancêtres le funk et la soul, comporte des paroles contestataires et recherchées. Le blues ayant beaucoup influencé le rap, se retrouve plutôt sur les textes que dans les mélodies. Les premiers morceaux de rap étaient vraiment simples et épurées afin de mettre en valeur le rythme et les paroles, des paroles travaillées et pour la plupart contestataires tout comme dans le blues. Cela peut se justifier car ces deux mouvements sont nés dans les mêmes conditions, pour les mêmes raisons et dans le même environnement social. Ils ont vu le jour dans des quartiers pauvres et leurs créateurs ont toujours été confrontés aux discriminations sociales et raciales.
En matière littéraire nous pouvons dire que le rap s’imprègne de quelques discours politique notamment ceux de Martin Luther King où certaines idées peuvent se répéter. Mais il peut s’opposer à d’autres.
Discours de Marthin Luther King, extrait du discours "I Have a Dream", Washington D.C., 1963. Martin Luther King appelle à la création d'un monde où les noirs et les blancs pourront coexister sans discriminations et en égalité, ce discours a influencé pour sa dénonciation du racisme, et son aspect réactionnaire, le rap à sa juste mesure.
Les textes très travaillés qu’on peut trouver quelques fois dans les paroles témoignent d’une richesse culturelle et intellectuelle de leurs auteurs. Contrairement a certaines prénotions, les rappeurs sont pour la plupart titulaire d’un bon baccalauréat et manipule très bien la langue française, comme Youssopha ou Guizmo . Dans le rap ce qui est important c'est avant tout les paroles. A l'instar de certaines personnes, on peut estimer que le rap est une forme de poésie car les rappeurs jouent avec les mots, les métaphores et les assonances.
Bien qu’au départ, le rap n’était qu’une descendance du blues, ce mouvement s’est développé en devenant un style musical a part entière en se divisant à son tour en plusieurs sous genres.
Dès les premières années du rap, il y a le rap West Coast ou aussi appelé hip-hop californien, qui, comme son nom l’indique est originaire de Californie et est né dans les années 80. En français ce style se prénomme West Coast aussi et non pas "cote ouest" car on a gardé l’appellation Américaine, à l'instar de metal qui a gardé l’orthographe Anglais, et que l'on écrit pas "métal" . On considère certains rappeurs, tels que Ice-T et Dr Dre, pionniers de ce genre. C’est un style très populaire dans le monde du rap qui utilise comme instruments, des basses, samplers, synthétiseurs ou bien des claviers.
I'm Your Pusher, Ice-T, 1998, un des premiers morceaux de gangsta rap.
Bien entendu, bien que moins marqué par le metal, il y en a pleins d’autres comme la g-funk, le gangsta rap, rap chrétien ou bien hardcore, que nous traiterons plus tard.
Le rap est arrivé un peu plus tard en France, la première génération de rappeurs français est arrivée en 1990. Bien que le rap américain a débarqué en France en 1981 grâce a la radio, le rap français a mis plus de temps à faire sa place. Cependant cela a été possible grâce à ses pionniers, dont on peut encore entendre parler aujourd’hui, comme Mc Solaar ou bien le groupe NTM. Désormais, et cela depuis 1998, la France est la seconde scène du rap mondial.
Laisse pas trainer ton fils, Suprème NTM, 1998, morceau de rap Français, le groupe s'intéresse ici aux habitants des banlieues, tant à ceux qui sont responsables que victimes des situations de ces zones, où la violence notamment, règne.
Je chante la France, Rocé, Rocé live sur France 2, 2006., Rocé ici fait référence à ceux qui nous demande de chanter la France, c'est à dire être fier de la France, il ne se reconnaît dans ceci. Il n'est pas contre la France dans ces paroles, mais fait étalage des nombreux problèmes que les gens oublient en émettant que la France est un pays dont on peut faire des louanges. Il aborde notamment les droits des femmes, la situation des ghettos, et la censure. Il préfère chanter autre chose que la France confronté à tous ses problèmes : "Quitte à chanter quelque chose, je chantonne l’humanité".