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Après avoir abordé de nombreuses prénotions sur la musique, ou même les fans, il nous faut maintenant essayer de savoir qui sont les fans de metal. Pour réaliser les deux dernières parties nous nous sommes appuyés sur deux questionnaires créer par nos soins et diffusés sur internet, bien entendu ils sont à étudié avec beaucoup de recul, en raisons de divers points que nous avons détaillé dans la méthode d’élaboration jointe dans l’annexe. N.B. : Cliquez sur les images pour les agrandir .
L’échantillon se compose de 169 réponses pour le metal,
Pour réaliser les deux dernières parties nous nous sommes appuyés sur un questionnaire créer par nos soins et diffusés sur internet, bien entendu celui-ci est à étudié avec beaucoup de recul, en raisons de divers points que nous avons détaillé dans la méthode d’élaboration jointe dans l’annexe. Nous allons tenter de dresser un portrait type du fan de metal. L’échantillon se compose de 169 réponses. Grâce à celui, on constate que plus de 79 % des fans de metal ont entre 18 et 40 ans, celui qui montre que le metal n’est pas que écouté par des adolescents, comme voudrais nous le faire croire certains détracteurs du mouvement. On observe par ailleurs, une forte proportion des fans ayant entre 18 et 24 ans (47%).
Ensuite, à l’instar du rap, la population qui écoute du metal est généralement masculine, mais habite dans une ville de plus de 100 000 habitants (, 77 %, l’échantillon se concentrant sur Toulouse et ses environs rends compréhensible ce résultat).
La majorité des amateurs de metal sont d’après nos résultats étudiants (48%) ou employés (24%), beaucoup ont un CDI (32 %) ou sont sans contrat (42%) , ce dernier fait peut s’expliquer par la grande proportion d’étudiants dans l’échantillon. Enfin le niveau d’études des fans de metal est assez variable, 40 % ont entre un Bac et un Bac + 2, 38 % ont au delà du Bac + 2, et 22 % n’ont pas le Bac, mais il faut bien entendu prendre en compte les lycéens ou même collégiens qui vont le passer bientôt.
Le metal n’est donc pas, comme on peux le penser, une musique pour des personnes sans emplois et qui n’ont pas fait d’études, bien au contraire, la diversités des emplois cités est intéressante, on y retrouve des ingénieurs, des infirmières, des enseignants, des journalistes, des ouvriers, des cuisiniers, des chauffeurs, des gens qui travaillent dans le commerce etc.
La situation sociale des individus oscille en majorité entre personne seule (42 %), et en couple (47 %). Les revenus à l’instar des emplois sont très diversifié, entre 1200 et 5000 euros pour 74 %.
L’origine social des individus est la suivante. En générale la catégorie socio-professionnelle du père est assez diversifiée, les catégories employés (30%), cadres et professions intermédiaires (43 %), artisans et commerçants (16%) ou encore les ouvriers (11%) sont bien représentés. La plupart des contrats de travail sont des CDI (69%). Le niveau d’étude des pères est aussi diversifiés que leurs enfants. Pour les mères, les résultats sont sensiblement équivalent, avec une grande proportion d’employée (49 %), et des contrats et niveaux d’études équivalent que les pères.
Ici le niveau d'étude du père.
Ici le niveau d'étude de la mère.
Nous pouvons donc en déduire qu’un fan de metal, peut venir dans n’importe quel bord de la société, tant les origines sociales, les emplois exercés, les revenus ou encore les niveaux d’études sont divers.
Après avoir parlé de l’origine social d’un fan, abordons avec plus de précisions la découverte du metal. En général elle se fait à l’adolescence, entre 12 et 14 ans, et ce sont les amis (57%) et la famille (46%) qui sont responsable de cette découverte.
La discussion, les magazines spécialisés (18%) et internet (21%) jouent aussi rôle déclencheur de la découverte, dans une moindre mesure.
Les styles écoutés en premier lieu sont généralement le Heavy Metal (51 %) et le Hard Rock (46%), mais le le Neo Metal (25%), Thrash Metal (22%),le Metal Industriel (19%), ou encore des genres périphériques comme le Punk (15%) ou le Grunge (14%) sont aussi des pistes favorables à l’écoute de metal. (Plusieurs réponses possibles dans le cas de cette réponse). En général les groupes cités comme déclencheurs d’écoute du metal par la suite sont Metallica, Led Zeppelin, Iron Maiden, ACDC, Scorpions, System Of A Down ou encore Nightwish et Marylin Manson.
En raison d'un problème survenu indépendant de notre volonté(Concernant la réponse sur le Thrash Metal), nous ne pourrons donner un aperçu de ce graphique.
Les réactions sont partagés quand aux premières écoutes de metal, généralement le ressenti corporelle est très fort, certains estiment dans le livre de Fabien Hein que “C’était énorme, terrible”, ici dans le sens d’une profonde appréciation, et le fan que nous avons rencontrés nous a confié “ça m’a paru extrêmement violent au premier abord et pas écoutable” ce qui témoigne de la difficulté à une oreille inconnue d’aimer ce mouvement, or ce qui en ressort de beaucoup d’expérience est que “au bout d’un moment j’ai commencé à ressentir une sonorité, une mélodie derrière[...] ensuite l’oreille s’y est fait”, d’après l’enregistrement avec notre fan. Ainsi le metal apparaît comme une musique pas simple d’accès pour un néophyte, selon les fans, sa violence et sa brutalité cachent une mélodie et des subtilités que l’on peux percevoir si l’on s’intéresse ou si on se concentre un minimum, de plus chaque style de metal, selon les fans possède son moment d’écoute.
En effet comme abordé lors de la première partie, il est difficile pour un néophyte d’apprécier les sonorités de sous genres comme le Black metal, le Death Metal ou le Thrash Metal, de nombreux fans, ont mis du temps avant de pouvoir apprécier ces sonorités, notamment la brutalité du chant guttural. Ceci se vérifie dans notre entretien, le fan que nous avons interrogé nous confie qu’il a mis “plus de six ans avant d’apprécier Filosofem de Burzum” un groupe de black metal emblématique .
Clip de Dukeilheit, extrait de l'album Filosofem de Burzum, 1996.
Ensuite l’imagerie violente, et le fait que le metal incarne selon les fans une certaine forme de rébellion joue beaucoup. Néanmoins les fans de metal n’écoutent pas seulement du metal, beaucoup déclarent écouter du Rock (75 %), du Punk (45%) , de la musique classique (45%) ou des musiques électroniques (37 %), (Plusieurs réponses étaient possibles).
Ceci est très intéressant car développé tout au long de notre première partie, le metal s’enrichit et évolue grâce à des genres musicaux divers. Les musiciens connus et fondateurs de certains style étaient avant tout des fans, et donc partagent certainement les points de vues des interrogés, il est donc compréhensible que le metal s’alimente de nombreux genres musicaux et d’influences, tant les styles musicaux écoutés sont différents. D’ailleurs les préférences culturelles sont aussi diversifiées, en témoigne ces graphiques :
Ainsi que les préférences de thèmes et d’imageries dans le metal, autant diversifiés .
Après avoir passé le cap de découverte, nous pouvons tenter de voir quels sont les styles les plus appréciés chez les fans, comme pour les styles de metal, l'exploration du metal s’effectue grossièrement en trois phases, : la découverte, la radicalisation, et l’affinement. La radicalisation désigne la recherche de musiques de plus en plus extrêmes incarnés par le Death, le Thrash ou le Black Metal et le Grindcore. L’affinement est une phase où le fan écoute en général un grand nombre de styles de metal, et connaissant particulièrement le mouvement, peut estimer ce qu’il préfère ou non, en se basant sur ses premières écoutes, sa radicalisation et ses dernières écoutes de nouveaux styles. Notre étude ne nous permet pas de savoir où se situe chaque individu, néanmoins, nous pouvons estimer que les individus ne viennent pas de découvrir le metal, mais qu’ils le connaissant depuis quelques temps, la méthode de diffusion du questionnaire en témoigne, (Cf. Annexe), ainsi que cette question :
Ainsi les styles les plus écoutés selon notre échantillon de fans connaissant le metal à un stade autre que la découverte pure et simple sont le Heavy Metal et le Death Metal à 47 %, vient ensuite le Folk Metal à 36 %, le Black Metal à 33%, le Thrash Metal à 32 % ou encore le Metal Progressif (24%) et le Hardcore, genre périphérique au metal et au punk, 21%.
En raison d'un problème survenu indépendant de notre volonté (concernant la réponse sur le Thrash Metal), nous ne pourrons donner un aperçu de ce graphique.
Il faut aussi aborder brièvement les 43 % de réponses autres, le plus souvent il s’agit de précisons technique sur les sous-genres, comme “Death Metal technique”, ou “Death Metal mélodique”, qui sont du Death Metal tout simplement. Nous ne souhaitons ne pas perdre le jury avec ces termes et ces distinctions techniques et larges propres au metal.. Au niveau des groupes préférer, il est difficile d’établir des tendances, cela dépends à ce niveau dépassant la découverte, des sous genres favoris, une liste de groupes cités est jointe en annexe.
Bien évidemment, le découverte s’ensuit de l'attachement à ce style de musique. De nombreuses choses l’expliquent, et nous développerons ceci plus en détail dans un second temps. Il faut tout d’abord que l’attachement s’observe tout simplement par le temps d’écoute de metal que déclarent les fans par semaine, la majorité est de 40% pour plus de deux heures d’écoutes, ceci est dû, par une forte passion qui anime les fans envers cette musique, le besoin d’écouter du metal, en moyenne et en générale, est de plus de deux heures, et le temps consacrés au metal est assez important, la majorité (22%) déclarent s’y consacrer plus de 40 heures.
La question avant celle ci permettait de comprendre "Combien d'heures en moyenne consacrez vous au metal" ?
Pour rester au courant de l’actualité de la scène mais aussi par plaisir, ou même car certains participent à des activités liés au metal comme la rédaction de chroniques metal, l’organisation de concert etc.
Parmi les activités suivantes, lesquelles exercez vous ?
. De plus les fans déclarent écouter du metal, quasiment à chaque fois qu’ils ont un moment de libre,
Et essentiellement avec une chaîne hi-fi, un baladeur avec un casque ou encore un ordinateur. Le format matérialisé est aussi apprécié à hauteur de 73%, ce qui témoigne de l’importance d’écoute, dans de bonnes conditions. Certains vont jusqu’à écouter des albums dans plusieurs formats différents pour avoir une perception différente de la musique. Pour terminer sur cette prémisse de l'attachement, il est à noter que ce que recherche avant tout un amateur de metal est une mélodie et une composition qui lui plaît, (95 % des fans le déclare, plusieurs réponses étaient possibles), vient seulement après l’importance des instruments utilisés (45 %), des textes (43%), des interprètes (35%) et des thèmes (32%). Tout cela montre un attachement fort au metal.
Ensuite, il est à noter que de nos jours, internet joue un rôle très important dans le capital culturelle metal d’un fan, comme nous l’avons vu avec l’intervention de Patrcik Roy à l’assemblée nationale lors de la partie précédente bien que les magazines, les concerts et la discussion constituent des méthodes très utilisés pour s’informer sur la scène ou découvrir des artistes, internet est le support le plus utilisés pour tout ceci, de nos jours, mais l’importance pour les biens matérielles et la construction du réseau se retrouve ici illustré, qui sont conséquent pour un fan, inconsciemment ou consciemment.
De plus nous pouvons remarqué que les résultats sur les pratiques culturelles diverses, comme la lecture et la possession de livres, de DVD, de la pratique de jeux vidéos, des sorties au cinémas etc. sont sensiblement identique à l’étude sur les pratiques culturelles publié en 2008 par l’INSEE, ce qui signifie, que les fans de metal encore une fois,viennent de tous les bords de la société, mais surtout sont très rassemblant pour ces donnés à la majorité des Français.
Extrait de l'enquête sur les pratiques culturelles des Français, 2008, par L'INSEE.
Extrait de notre questionnaire.
Ils ne sont pas très différents dans leurs pratiques culturelles que des personnes n’écoutant pas ce genre de musique, et ont, un bon capital culturelle en général, en témoigne nos donnés. La grande différence que nous pouvons dégagé avec l’INSEE est la part de temps consacrés à la télévision, les fans ne le regarde jamais ou moins de 10H à hauteur de 81 %, contre 20 % sur une moyenne national.
Extrait de l'enquête sur les pratiques culturelles des Français, 2008, par L'INSEE.
Extrait de notre questionnaire.
De plus, la mention “jamais” n’existe pas pour le questionnaire de l’INSEE, qui témoigne de l’hypothèse de l'attachement au petit écran en France. Cette immense part de personne ne regardant pas la télévision peut s’expliquer de différentes manières, soit car il y a un désintérêt profond, les fans se complaisent plus dans la lecture, la musique et d’autres activités culturelles ou sportives, soit par manque de temps.
Enfin, le fan de metal en général est attiré par une imagerie d’horreur, qui parle de la mort, ou qui traite de thèmes fantastiques. Cette aspect, en plus d'être illustré par les thèmes et l’imagerie très diverses préférer lors de l’écoute d’un album, est illustré par les préférences littéraires, et cinématographique, où l’attrait est en général pour le fantastique et la science fiction. Fabien Hein tente une explication à ce phénomène et à l’attrait pour tout ces thèmes, dont la mort, en s’appuyant sur Harris Berger “dans le quotidien, la rage, la peur ou la tristesse surviennent des suites d’événements négatifs, réels ou imaginaires. Dans le cadre de la sphère musicale ou littéraire pourtant, nous sommes en mesure d’expérimenter ces émotions sans avoir à souffrir de leurs conséquences”. En effet l’horreur ou le fantastique nous “fait osciller entre fascination et dégoût. Immanquablement, elle suscite des émotions”. La théorie est que l’art utilise ces thèmes pour nous provoquer et nous faire expérimenter ces émotions, sans souffrir de conséquences, et surtout pour que l’art sois plus qu’un simple jugement esthétique. Au niveau de l’individu, ces thèmes ne sont “qu’une boîte à outils frictionnel [...] permettant de faire surgir des émotions”, et selon notre auteur, dont nous partageons le point de vue, l’horreur, la violence, le gore, l’effroi nous fait expérimenter la mort. Ainsi on dédramatise cette aspect de notre vie, et on l’accepte. D’ailleurs le groupe Français Gojira a très bien saisis ce concept, d’acceptation de la mort pour s’en détacher, vivre et accepter notre condition humaine. Ceci se trouve développé dans le morceau ‘The Art Of Dying”.
Traduction par Svain01, sur youtube, du morceau "The Art Of Dying" de Gojira, tiré de "The Way Of All Flesh", 2008.
Pour le Rap, l'échantillon se compose de plus de 102 réponses.
Le rap a longtemps été un mouvement musical critiqué, controversé, jugé par la société, et encore aujourd’hui il est victime de préjugés tout comme ses amateurs. Toutefois le rap est un style de musique dont les gens oublient ses origines, pourquoi il est né, ses messages et par conséquent qui est inconnu d’un grand nombre de gens.
En premier lieu nous allons traiter la réputation du rap et ce que les gens pensent de ses amateurs. Les fans de rap sont représentés comme nous l’avons vu juste avant par les médias comme une jeunesse énervée de banlieue qui baigne dans la délinquance et le vice. La réputation de cette musique n’est pas méliorative, car on associe souvent au rap la violence, alors qu’il est plus lié a la contestation. Cependant ceux qu’ils l’écoutent ne viennent pas forcément de la banlieue ou des quartiers sensibles.
Grâce a un questionnaire que nous avons réalisé afin de mieux connaître les amateurs de rap nous avons pu voir que la majorité, 25%, des individus y ayant répondu habite dans une agglomération de moins de 5000 habitants, en campagne.
Nous pouvons donc dire que l’idée que les gens peuvent se faire sur les auditeurs de rap, volontairement ou non, est, pour la plupart du temps, fausse. Toutefois ces idées peuvent s'avérer justes, par exemple qu’il y a plus de garçons que de filles qui écoutent du rap, notre questionnaire l’a prouvé. Il y a cependant un bon nombre de filles qui en sont amatrices. Dans notre enquête 86% des réponses sont celles de garçons, contre 14% pour les filles.
Pour continuer beaucoup de gens voient dans le rap l’ignorance, mais la plupart des individus ayant participé a notre sondage sont soit étudiants 60%, soit employés, 18%.
Pour la société l’ignorance ne s’apparente pas seulement aux amateurs de rap, mais surtout à ceux qui en font. Et cette association se fait souvent a tord car de nombreux rappeurs ont poursuit leurs études jusqu’à un très bon bac. L’exemple le plus représentatif de cette idée est le rappeur Youssoupha, qui a obtenu son bac littéraire avec la meilleure note de l'académie de Versailles (source: 13sor du hip hop).
“Y’a des morts, des oxymores, des coups de balles verbales
Des ruptures grammaticales sur des caisses claires et cymbales”
Extrait de Fils du Hip Hop de Gaël Faye, 2013.
Ces paroles, extraites de Fils du Hip hop écrite par Gaël Faye, rappeur franco-rwandais, témoignent de la richesse de la langue française, des rimes, des figures de style dans le rap. Et donc d’une grande culture du rappeur français.
Dans le but de déterminer quels styles de rap sont les plus populaires pour ses amateurs, nous avons toujours comme source notre questionnaire et les réponses ont été plutôt variées, mais un style se démarque: le rap commercial.
A l’apparition du rap en France, et à sa création aux États Unis, le public du rap étaient principalement des individus localisés dans les cités et dans les ghettos, car le rap est né dans la pauvreté et il s’y est développé.
Mais au fil des années ses destinataires se sont diversifiés. Comme le dit Gaël Faye toujours dans sa chanson Fils du Hip-Hop: “
Les gens de la classe moyenne ignorant le ghetto
Ont fait le succes du peu-ra (rap), ils veulent les gestes et puis largot
S’en foutent de la culture et du message d’Afrika Bambata”
Extrait de Fils du Hip Hop de Gaël Faye, 2013.
Mais aussi le rappeur Georgio qui dit “Depuis que les “bobo” m’écoutent, dans quel rap tu m’catalogues?”
Le rap touche donc aujourd’hui toute catégorie sociale et n’importe quel individu amateur.